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Le RMED sur le front

Mise à jour  : 06/07/2020

L’opération Résilience a mis un coup de projecteur sur certaines unités spécialisées de l’armée de Terre. Parmi elles, le régiment médical fut en première ligne dès les premiers jours de l’opération, lors du déploiement de l’hôpital de campagne à Mulhouse, mais aussi en appui de plusieurs organismes du service de santé des Armées ou d’autres entités des Armées.

Rares sont ceux aujourd’hui qui ne connaissent pas le régiment médical (RMED). En donnant l’ordre de déployer un élément militaire de réanimation (EMR) en urgence pour soutenir l'hôpital de Mulhouse, le président de la République a projeté sous les feux de la rampe ces hommes et ces femmes stationnés au camp de La Valbonne dans le département de l’Ain.

Si la situation était exceptionnelle, la mission était presque classique pour le personnel du RMED. « Lors de cette crise, nous avons mis en œuvre une grande partie de nos compétences, affirme le médecin en chef Henry Dampierre, chef de corps du régiment. Mais pour la première fois, nous agissions sur le territoire national au profit de nos concitoyens. » Subordonné au commandement de la logistique des forces et au  poste de commandement de force logistique (PCFL), le RMED a pour mission d’armer et d’appuyer les déploiements des unités médicales opérationnelles du service de santé des Armées (SSA). En opération extérieure, il est le maillon indispensable contribuant à l’appui du personnel médical des Armées afin de soigner dans les meilleures conditions les militaires blessés. Cette aptitude se traduit par une importante capacité de mouvement grâce aux véhicules tactiques et par un effectif conséquent d'auxiliaires sanitaires, pour certains aptes à intervenir en milieu nucléaire, radiologique, biologique et chimique (NRBC). « Aujourd'hui nous sommes dans la même logique opérationnelle, poursuit le chef de corps. Nous avons déployé des éléments en mettant en œuvre toutes les spécificités de nos compagnies. Si l’EMR fut l’opération la plus visible, nous avons répondu à de nombreuses autres sollicitations. » En effet, dès les premiers jours de la crise, plus d’une centaine de militaires ont été projetés dans tout l'hexagone : certains comme spécialistes de la gestion de stocks dans les établissements de ravitaillement sanitaires des Armées et d’autres au centre de transfusion sanguine. Enfin, bon nombre d’auxiliaires sanitaires, ont été en renfort à l'Hôpital d’instruction militaire Percy et à la brigade de sapeurs-pompiers de Paris.

Répondre à toutes les missions

Pour coordonner les détachements, un centre opération de crise a été monté en urgence. « Le chef de corps avait besoin d’une aide à la décision immédiate et capable de coordonner les unités dédiées à cette opération, explique le capitaine Pierre-Raymond. En relation avec les autres services (budget, logistique, effectifs etc), nous étions 4 militaires dédiés à cette tâche. » Au même moment, les autres membres du bureau opérations-instruction ont continué d’assurer le contrat opérationnel demandé au régiment : fournir les auxiliaires sanitaires des opérations, préparer ceux sur le départ tout en préservant les effectifs pour avoir une disponibilité optimum de ceux restés à La Valbonne. « En temps normal, nous fournissons près de 400 personnes en opération extérieure ou en missions de courte durée et plus de 300 sur le territoire national, affirme le chef du BOI, le commandant Nicolas. Même si nos missions Sentinelle ont drastiquement diminué pendant la crise, les besoins opérationnels existent toujours. »

Disponibilité immédiate

Ces deux derniers mois ont été pour le régiment l’occasion de démontrer, s’il était besoin, la pertinence de disposer d’une unité de l’armée de Terre en appui du SSA. « J’ai été impressionné par la disponibilité et la réactivité des hommes et femmes du régiment. Une, 25 ou 40 personnes, quand il fallait trouver des volontaires, parfois en quelques heures, sont parties en mission et nous avions toujours de la ressource. C’est certainement le cas dans toutes les unités, mais je l’ai vécu quotidiennement. J’ai alors ressenti la fierté de pouvoir commander des soldats dont l’engagement a été exceptionnel au côté du service de santé des Armées », conclut le chef de corps.

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