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Le HK 416-F cible le changement

Mise à jour  : 03/08/2017

Depuis juin 2017, le HK 416-F équipe progressivement l’ensemble des unités de l’armée de Terre. Comme tout nouvel armement, le HK 416-F a été soumis à l’étape de « la recette ». Obligatoire avant perception et s’appuyant sur la commande passée auprès de l’industriel, « la recette » s’assure de la conformité du produit par des contrôles rigoureux. Noyau essentiel du processus de perception d’un nouveau matériel, la structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels terrestres (SIMMT) a été mandatée pour réaliser cette opération. 

Ultime étape avant la livraison aux forces, la « recette » revêt un caractère essentiel. Elle consiste à s’assurer, par des contrôles rigoureux, de la conformité contractuelle, qualitative et quantitative, de chaque arme livrée par le fabriquant. Cette « recette » est réalisée par le service de la maintenance industrielle terrestre (SMITer), au sein du détachement de Poitiers. Le savoir-faire du SMITer en la matière est reconnu. Il est le garant du plein emploi des capacités des différents acteurs de la maintenance industrielle et de la supply chain. Ainsi, sous pilotage de l’officier de soutien « armement petit calibre » de la SIMMT, toutes les armes sont contrôlées par le personnel du SMITer.

La SIMMT est en relation étroite avec l’industriel Heckler et Koch. Elle assure l’interface entre le SMITer et le fabricant, et participe activement aux travaux de soutien logistique. La SIMMT avait pour volonté de construire une relation solide avec l’industriel privé afin de maîtriser les coûts de rechanges. À ce titre, la relation avec l’industriel fût excellente.

Par ailleurs, la SIMMT souhaitait que cette nouvelle arme, simple et peu onéreuse ne fasse pas l’objet d’interventions techniques profondes. En effet, les divers RETEX opérationnels incitent à maintenir un soutien de proximité de type maintenance opérationnelle plutôt qu’industrielle (c’est à dire chez le fabricant). À ce titre, 80% du soutien des armes est assuré au premier niveau au sein des unités pour l’entretien courant et la maintenance simple. Seulement 20% est assuré dans les organismes de soutien régimentaires.                                                                                                               

La « recette » : une étape de contrôle ardue mais indispensable

Dès réception des camions industriels, l’opération de recette commence. Contrôle visuel des emballages, des housses et de l’intégralité des constituants de l’unité collective des armes, tout est passé au peigne fin. Ensuite, chacune des armes est déballée puis enregistrée dans le système d’information logistique du maintien en condition opérationnel terrestre (SIM@T) pour en assurer le suivi comptable. À l’issue de la « recette », les armes et leurs kits (ou unité collective) sont reconditionnées en caisses polyvalentes et livrées aux unités désignées après d’ultimes formalités administratives.

Le mot du général de corps d’armée Francis Autran,  directeur central de la SIMMT 

« La stratégie de soutien du HK 416-F vise à maîtriser le coût de possession du nouveau fusil pour en garantir la soutenabilité sur le long terme. Elle se caractérise par la simplicité des actes de maintenance et l’allègement du dispositif de soutien.

L’ensemble des opérations de maintenance du HK 416-F se limitera donc, dès sa mise en service et dans un premier temps, aux niveaux techniques d’intervention (NTI) réalisés par la maintenance opérationnelle dans les formations ou sur les théâtres d’opération extérieure. Le soutien de ce nouveau fusil et de son environnement bénéficiera, en outre, des outils modernes de traçabilité tels que les puces de radio identification (RFID[1]) ou encore des compteurs de coups, pour faciliter le suivi logistique et la gestion du potentiel de l’arme. Les enseignements tirés des premières années d’utilisation permettront de préciser les modalités de conduite du soutien de l’arme.

L’expertise dans le domaine de l’armement petit calibre du SMITer et de la section d’expertise technique du maintien en condition opérationnelle (MCO) terrestre  (SETM) de Poitiers contribueront également à sécuriser dans la durée le MCO de l’arme. Dans la phase de soutien initial, ces acteurs étatiques joueront un rôle clé dans la réception des armes et leur livraison progressive aux unités opérationnelles.

Avec plus de 5 000 livraisons en 2017, les HK 416-F remplaceront progressivement les FAMAS sur la prochaine décennie ; FAMAS qui continueront de générer une activité industrielle compte tenu de l’impératif de conserver cette capacité. L’équipement du HK 416-F est bien entendu compatible de l’instruction sur le tir de combat et une partie de la cible sera « félinisée ». J’ajoute enfin que la livraison de ces nouvelles armes sera accompagnée par la mise en place d’une nouvelle génération de râteliers ne nécessitant pas d’aménagements spécifiques de l’infrastructure de stockage, compatibles de tous les armements petit calibre en dotation dans les unités et sur lesquels les fusils seront stockés à la verticale. »

[1] Radio Frequency Identification


Droits : Armée de Terre 2022

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Maintenance opérationnelle et maintenance industrielle

La maintenance opérationnelle est réalisée dans les forces et au plus près des forces. Elle vise à maintenir ou à restaurer rapidement la disponibilité technique des matériels en exploitation opérationnelle. Elle est pratiquée, majoritairement par du personnel militaire, en métropole, outre-mer et à l’étranger ainsi que sur les théâtres d’opérations extérieures. Elle est confiée au commandement de la maintenance des forces (COM MF)

La maintenance industrielle est la maintenance réalisée en dehors des forces sur des matériels indisponibles et non réparables par la maintenance opérationnelle. Elle vise à régénérer le potentiel de ces matériels, par des actes de maintenance profonde qui nécessitent une immobilisation longue des équipements et pouvant aller jusqu’à la reconstruction. Elle est confiée au service de la maintenance industrielle terrestre (SMITer) ou à un industriel privé.