Armée de Terre
Le centre national d’entraînement commando (CNEC) est aujourd’hui considéré comme le pilote de l’inter-domaine commando et le référent en matière d’aguerrissement. Avec l’arrivée de nouvelles structures d’aguerrissement, la formation des aide-instructeurs, moniteurs et instructeurs des techniques commandos capables d’encadrer les unités, est devenue une nécessité à laquelle le CNEC répond aujourd’hui.
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Le CNEC s’adapte constamment aux besoins opérationnels des forces terrestres. Consciente de la nécessité de bénéficier d’une ressource conséquente, l’armée de Terre réfléchit à la mise en place d’un volume défini de cadres qualifiés dans les unités en fonction de leur spécialité.
Le CNEC accueille chaque année plusieurs centaines de stagiaires désignés par les unités. « Les régiments ont besoin de spécialistes pour encadrer leurs sections. En 2019, 54 % de nos stages étaient consacrés à la formation des moniteurs et instructeurs commandos, explique le lieutenant-colonel Carl-Éric, chef du bureau entraînement instruction. En 2020 nous serons à 80 %. »
Former des moniteurs permet à l’armée de Terre de disposer de spécialistes au sein même de toutes ses unités. « Les militaires qualifiés 2e niveau sont l’échelon fondamental de l’aguerrissement commando dans les corps et ils doivent irriguer toutes les fonctions opérationnelles, affirme le lieutenant-colonel Victor Le Bihan, chef de corps du CNEC. Le brevet de moniteur des techniques commandos qualifiant depuis 2004, permet ainsi d’encadrer des séances de franchissement ainsi que des parcours d’audace.
Pour atteindre cet objectif, le centre va progressivement passer le relais aux centres d’initiation commandos (CIC) et au groupement d’aguerrissement montagne (GAM) pour conduire les stages d’aguerrissement, notamment ceux dédiés à l’école nationale des sous officiers d’active (ENSOA) et aux unités élémentaires. Cet dispositif permettra ainsi d’accueillir une quinzaine de formations qualifiantes supplémentaires par an, soit plus de 350 stagiaires.
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En plus de former des spécialistes d’aguerrissement de type commando, le CNEC offre également un volume de stages directement tourné vers la capacité opérationnelle des unités. « C’est aussi un moyen de garder contact avec la réalité des opérations et de bénéficier de leurs retours d’expériences, affirme son chef de corps. Notre raison d’être est de répondre aux besoins opérationnels de l’armée de Terre. »
De retour d’un raid de trois jours, le maréchal des logis-chef Yann, mécanicien Tigre au 4e régiment d’hélicoptères des forces spéciales (4e RHFS) fait le bilan de son formation : « Le stage est dur mais c’est tout l’intérêt !, concède-t-il. Ici, nous apprenons des techniques, mais aussi à mieux nous connaître, à nous dépasser. Le deuxième niveau commando renforce nos capacités et permet de mieux appréhender notre rôle de chef en situation de crise.»
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