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La 2e DB dans la libération de Paris

Mise à jour  : 10/09/2015 - Auteur : Elliot Hume

« Paris ! Paris outragée ! Paris brisée ! Paris martyrisée ! Mais Paris libérée ! ». Il est un peu plus de 20 heures, le 25 août 1944, lorsque le général de Gaulle improvise cette allocution qui entrera dans l’Histoire. Rassemblée sur le parvis de l’Hôtel de ville, une foule immense l’acclame. Cette même foule qui, quelques heures plus tôt, accueillait la 2e division blindée (2e DB) du général Leclerc, première unité alliée à entrer dans Paris. A l’occasion du 71e anniversaire de la libération de la ville, retour sur le parcours qui mena cette glorieuse unité des plages normandes aux pavés parisiens.

Débarquée le 1er août 1944 à Utah Beach, la 2e division blindée est rattachée à la 3e armée américaine du général Patton. En pleine bataille de Normandie, elle participe avec succès aux combats pour fermer la Poche de Falaise-Argentan. Mais dans l’esprit de son commandant, le général Leclerc, l’objectif demeure Paris. La capitale n’est pourtant pas la priorité du haut commandement américain. Eisenhower souhaite en effet la contourner pour se diriger plus rapidement vers l’Allemagne. La ville ne doit pas être libérée avant septembre. Leclerc, qui occupe les hauteurs sud d’Argentan, s’impatiente. Le 21 août, il décide, sans ordres, de lancer sur Paris une compagnie d’infanterie blindée légère. De Gaulle, qui approuve, demande à Eisenhower des forces pour libérer Paris, faute de quoi il se verra obligé de retirer le 2e DB du commandement allié pour la lancer au secours de la capitale insurgée.

Car de Gaulle ne s’y trompe pas. Depuis le 18 août, Paris est en état d’insurrection. Henri Rol Tanguy, le chef des forces françaises de l’intérieur (FFI) d’Ile-de-France, fait afficher un appel pour demander aux parisiens de prendre les armes et de se soulever contre les forces d’occupation. Malgré leurs moyens dérisoires, l’objectif des FFI est de prendre le contrôle de la capitale avant même l’arrivée des alliés. Venue en renfort, la police parisienne fait le coup de feu. Le soulèvement surprend les Allemands. Hitler donne l’ordre au général Von Choltitz, commandant la région du Gross Paris, de réduire la capitale en cendres. Le consul de Suède, Raoul Nordling, fait tout pour établir une trêve. Le 21 août, Paris se couvre de barricades. On se bat dans tous les quartiers du centre, aux Halles, à la gare d’Austerlitz, boulevard Saint-Michel. Leclerc sait Paris en danger. Le temps presse, et les ordres ne tombent pas.

Dans la soirée du 22 août, Eisenhower donne son feu vert. Les chars de la 2e DB mettent leurs moteurs en route, la libération est en marche. 16 000 hommes, 4 200 véhicules, 200 chars, 600 canons et 2 000 mitrailleuses se dirigent vers Paris. La 2e DB doit parcourir 210 kilomètres en une seule journée pour relier la capitale. Le 24, la « division Leclerc » bouscule les défenses allemandes de banlieue parisienne et parvient aux portes de la ville dans la soirée. Soucieux d’entrer avant l’arrivée des renforts américains, Leclerc ordonne à la 9e compagnie du capitaine Dronne de foncer dans Paris. Il est 1 h 22, le 25 août, lorsque les premiers éléments de la « nueve » arrivent place de l’Hôtel de ville. Paris vient de mettre un terme à quatre ans d’occupation. Un beau cadeau pour la 2e division blindée, qui honore le jour même le premier anniversaire de sa création.

Le reste de la division entre dans Paris au matin. Les derniers combats de rue font rage. A 13 heures, le général Von Choltitz signe la capitulation des troupes du Gross Paris, gare Montparnasse, devant le général Leclerc. Le lendemain, ce dernier accueille le général de Gaulle place de l’Etoile. Pour les hommes de la 2e DB, le long chemin de la libération continue. Deux mois plus tard, le 23 novembre, ils entrent dans Strasbourg. « Jurez de ne déposer les armes que le jour où nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront sur la cathédrale de Strasbourg » avait fait promettre Leclerc à ses hommes le 2 mars 1941 : le serment de Koufra est honoré.

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