Pour la 39e édition du salon du livre de Paris, du 15 au 18 mars, l’armée de Terre a présenté sur son stand le travail de ses écrivains. En valorisant la richesse et la diversité des ouvrages de ses plumes, l’armée de Terre souhaite donner du sens aux écrits de ses soldats.
La 39e édition du salon du livre de Paris est l’année de tous les records pour l’armée de Terre avec 130 ouvrages exposés, une vitrine complète dédiée au prix littéraire de l’armée de Terre - Erwan Bergot et une vingtaine d’auteurs invités sur l’ensemble de l’évènement. Pour le plus grand salon littéraire d’Europe, l’armée de Terre a mis les petits plats dans les grands. Sur leur emplacement dédié, les militaires de l’armée de Terre ont valorisé l’ensemble des genres littéraires. Biographies historiques, essais sur la stratégie, recueils de témoignages et bande dessinées pour la jeunesse, chaque visiteur pouvait y trouver son compte. « Ce type d’évènement permet de montrer la richesse et la diversité de nos ouvrages. L’armée de Terre est très ouverte et permet à ses militaires de s’exprimer » commente l’adjudant-chef Armand, responsable du stand de l’armée de Terre.
Sobre et épuré, le stand de l’armée de Terre est aux avant-postes de l’espace dédié du ministère des Armées, pour accueillir un public toujours plus nombreux à venir rencontrer les militaires. Depuis une dizaine d’années, l’armée de Terre est un acteur récurrent du salon. Rejoint il y a quatre par les autres services du ministère, la Marine, l’Air et l’ECPAD, l’ensemble des armées est aujourd’hui réunie sur l’événement pour partager leurs conseils littéraires.
Au sein de la plus grande bibliothèque de France, l’armée de Terre a mis en avant le travail de ses auteurs. Étaient présents Nicolas Mingasson, lauréat 2018 du prix Erwan Bergot, l’auteur de science-fiction, le major Myriam Cailloneau, le général de Revel et bien d’autres. L’organisateur n’a pas lésiné sur les moyens pour faire connaître les textes de ses écrivains. En valorisant la richesse et la diversité des ouvrages et de ses auteurs, l’armée de Terre souhaite placer l’écriture au coeur du métier de soldat. Le Premier ministre Édouard Philippe et la secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées, Geneviève Darrieusecq sont venus sur le stand de l’armée de Terre, pour saluer le travail de ces écrivains, qui participent activement à faire du ministère des Armées le deuxième acteur culturel de l’État. Nous en avons rencontré trois d’entre eux, qui nous ont confié leur passion pour la littérature.
Spécialiste français du traité de l’Art de la guerre de Sun Tzu, le lieutenant-colonel Yann propose des ouvrages permettant d’améliorer et d’enrichir sa réflexion sur la stratégie militaire. « Je voulais faire connaître une vision globale des militaires et de l’armée. Je cherche à engager le dialogue avec les lecteurs, pour faire connaître l’institution », développe le lieutenant-colonel Yann. Ce passionné d’histoire militaire produit des essais manuscrits, originaux et uniques qui permettent de raconter l’évolution des tactiques en période de crise. Accosté par Stéphane, un de ses admirateurs, le lieutenant-colonel Yann a été surpris de découvrir que celui-ci connaissait ses oeuvres sur le bout des doigts. « Ce médium est un bon moyen pour susciter des vocations et montrer la chose militaire, sous un aspect différent. Je souhaitais bien faire connaître mon métier et surtout montrer ses changements au fil des siècles », raconte-t-il. La plume universitaire du colonel a séduit Stéphane qui s’est empressé de nous dire que « le lieutenant-colonel laissera sa trace sur les travaux de Sun Tzu ». Passionné par l’écriture, cet officier des transmissions a réussi à concrétiser ses rêves de parution, tout en exposant un commentaire militaire de qualité sur l’art de faire la guerre.
La star des écrivains de l’armée de Terre, c’est elle. Le major Myriam aime créer des univers et cultiver des histoires fantastiques qui nourrissent l’imaginaire collectif. Auteure à succès de la trilogie Yggdrasil, elle présentait au salon du livre sa dernière création : Les Larmes d’Aëlwynns. « Ces livres, je voulais qu’ils soient quelque chose qui justifie mes années à l’armée. J’aime mélanger mon vécu à mes histoires. Tous mes personnages ont une petite part de moi », confie le major Myriam. Ses récits futuristes attirent de jeunes lecteurs, qui n’ont pas hésité à investir le stand de l’armée de Terre pour poser des questions à leur auteure préférée. « Je suis très proche de mes lecteurs et je trouve que c’est une opportunité que de pouvoir échanger avec eux. Ces rencontres comptent beaucoup pour moi », ajoute-t-elle. Les thèmes majeurs de son oeuvre tournent notamment autour de la religion et du pouvoir. « On nourrit son oeuvre de ce que l’on a vécu. Les idées proviennent toujours d’un petit quelque chose. Pour ma part, je dirais que je traite de thèmes qui me passionnent dont certains sont issus de mon vécu militaire », raconte le major Myriam.
« L’écriture était un bon moyen pour me prouver que j’étais capable de sortir de mes difficultés. En signant cet ouvrage, je cherchais à expliquer mon parcours de jeune engagé et surtout comment bien préparer cette intégration dans l’armée. Écrire : cela m’a permis de mettre des mots sur ce métier qui me passionne tant », commente le caporal Antonin. Jeune militaire du rang, servant au sein de l’unité d'instruction et d'intervention de la sécurité civile (UIISC), il détaille dans son ouvrage son incorporation ainsi que le début de son engagement au sein de l’armée de Terre. Ce livre est pour lui le bon moyen de développer l’ensemble des facettes du recrutement. Assailli par les enfants impressionnés par son uniforme, dont certains rêvent de devenir comme lui, le caporal Antonin ne peut contenir sa joie d’être présent ici. « Ça fait plaisir de voir des jeunes s’intéresser d’aussi près à ce que j’aime tant. Je suis dans un rôle de transmetteur de savoir, pour les accompagner à leur rêve final, comme cela a été le cas pour moi », explique ce dernier. Pour son premier salon du livre, le caporal Antonin a présenté son petit guide au CEMAT, le général d’armée Jean-Pierre Bosser qui a salué son travail ainsi que ses écrits pertinents sur l’institution.
Le prix Erwan BergotCréé en 1995, le prix littéraire de l’armée de Terre - Erwan Bergot récompense chaque année une oeuvre grand public, rédigée en français et honorant un exemple d’engagement, au service des valeurs de notre pays. Cette récompense littéraire tire son nom de l’ancien parachutiste et rédacteur en chef du journal de l’armée de Terre, Erwan Bergot connu pour ses ouvrages consacrés au patrimoine militaire. Ce prix a pour objet de promouvoir le travail des écrivains qui transmettent au public les valeurs de courage et de dévouement envers la nation. Pour le salon du livre, l’armée de Terre a mis à l’honneur son lauréat 2018, Nicolas Mingasson pour son oeuvre Pilote de combat, focalisée sur l’expérience des pilotes d’hélicoptères durant la guerre d’Afghanistan. |
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