L’ouragan Irma a semé le chaos dans l’arc antillais le 6 septembre, occasionnant un bilan humain déjà très lourd et des dégâts considérables. Déploiement de métropole des sapeurs sauveteurs des Unités d’instruction et d’intervention de la Sécurité Civile (UIISC) et des sapeurs-pompiers de Paris, mobilisation des moyens prépositionnés des Forces armées aux Antilles et en Guyane… Les militaires de l’armée de Terre sont à pied d’œuvre en vue de secourir la population.
Sous Operational Control (OPCON) du Centre opérationnel de gestion interministérielle des crises (COGIC)
Sous OPCON du Commandant supérieur des forces armées aux Antilles (COMSUP FAA)
Rappel des précédents jours :
Sur ordre de la Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC), les sapeurs sauveteurs sont déployés depuis plusieurs jours dans les Antilles. En début de semaine, en prévision du passage de l’ouragan, 57 militaires de l’Unité d’instruction et d’intervention de la Sécurité Civile n°7 de Brignoles (Var) ont ainsi été mis à disposition des autorités locales. Objectif : se tenir prêt à remplir des missions de traitement et distribution d’eau potable, recherche de personnes égarées ou ensevelies (équipe cynotechnique), évaluation de situation (drones) et assistance générale à la population.
Mercredi, ce sont leurs camarades de Nogent-le-Rotrou (UIISC1) qui ont été déployés en renfort. Après une mise en alerte accélérée hier vers 16h, un détachement de 72 sapeurs-sauveteurs a décollé hier soir de l’aéroport d’Orly pour les Antilles. Une mission d’appui en situation de crise (MASC) et un module « cyclone » ont ainsi été engagés afin de réaliser des actions de tronçonnage, bâchage et traitement de l’eau au profit des populations sinistrées.
Parallèlement, la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) a également déployé hier soir une dizaine de militaires, dont un commandement intégré au sein du détachement sapeur-pompier Ile-de-France.
Cet engagement porte à 700/1400 le nombre de professionnels des Formations militaires de la sécurité civile (ForMiSC) déployés en ce moment au profit de la population, entre l’ouragan IRMA, la campagne de lutte contre les feux de forêts dans le Sud de la France et le personnel en action dans les Centres opérationnels de Zone de défense et de sécurité (COZ), en particulier des États-majors interministériels de Zones de défense et de sécurité (EMIZ) d’Antilles et de Guyane.
Avant le passage de l’ouragan, sur réquisition du préfet de la Zone de défense et de sécurité Antilles, les Forces armées aux Antilles et en Guyane (FAA et FAG) ont également été mobilisées pour prépositionner des moyens matériels et humains à Saint-Martin et en Guadeloupe.
Un avion Casa a ainsi réalisé le 4 septembre quatre rotations entre Fort-de-France et Saint-Martin, permettant notamment d’acheminer une trentaine de militaires du 33e RIMa en mesure de constituer deux modules d’intervention légers autonomes avec lots cycloniques : tronçonneuse, haches, groupes électrogènes.
Ce déploiement conséquent de l’armée de Terre constitue la marque de la spécificité du combat aéroterrestre et la complémentarité de ses moyens dans les engagements opérationnels. Par cette action, l’armée de Terre démontre encore une fois ses capacités et savoir-faire pour remplir sa mission première : protéger la France et les Français, « ici » et « là-bas ».
En juin 2016, le nouveau commandement Terre pour le territoire national (COM TN) est devenu le référent pour l’anticipation et la préparation des interventions de l’armée de Terre à l’intérieur de nos frontières.
Si le COM TN n’a pas de lien de subordination avec les formations de l’armée de Terre, son général a la charge d’animer une communauté de plus de 10 000 militaires : BSPP, ForMiSC, SMA et 25e régiment du génie de l’air.
En savoir sur l’intervention de l’armée de Terre sur le territoire national : relisez le dossier de terre information magazine
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