Général Bacquet : « le COMLOG assure son rôle d’intégrateur »

1 – Mon général, comment avez-vous mené la préparation opérationnelle du GTLOG qui va évoluer en bande sahélo-saharienne ?

Nous avons un corpus de normes à respecter. Il y a tout d’abord la mise en application de la directive de préparation opérationnelle du Commandement des forces terrestres qui nous définit un standard opérationnel à atteindre pour être projeté en opération. Nous la déclinons à notre niveau.

Le futur GTLOG a dû ensuite assimiler, avant d’être déployé, toutes les procédures techniques et tactiques du théâtre. A cet effet, les unités projetées s’entraînent en suivant un cycle de préparation opérationnelle de trois fois deux semaines : un camp initial où elles travaillent les prérequis (secourisme au combat, tir, etc.) et un camp intermédiaire qui les préparent à la dernière phase, la validation avant projection (VAP). Ce dernier camp constitue l’évaluation finale.

2 - Comment le COMLOG s’est-il coordonné avec ses interlocuteurs de l’échelon divisionnaire ?

Le Commandement de la logistique des forces se coordonne avec les autres piliers divisionnaires par l’application d’un processus de programmation avec des échéances régulières. Des réunions de coordination synchronisent les calendriers et permettent de s’harmoniser sur l’emploi des espaces de manœuvres et le recours au parc d’entrainement comme les camps de Mourmelon ou de La Courtine.

C’est la même chose pour l’utilisation des matériels qui servent à la préparation opérationnelle comme les véhicules nécessaires pour le fonctionnement d’un convoi dans les conditions spécifiques à un théâtre. Nous mettons en place un circuit de coordination entre ces grandes unités et nous échangeons régulièrement.

3 - Comment le COMLOG met-il en œuvre ses moyens et son expertise au profit de l’interarmes mais également de l’interarmées ?

Pour se situer dans le dialogue interarmes et interarmées, le COMLOG assure son rôle d’intégrateur afin de répondre aux besoins des unités dans le cadre de leur préparation opérationnelle.

Quand la programmation le permet, le principe d’adossement est le mode opératoire préférentiel. Nous nous appuyons sur les exercices des unités, des brigades et des divisions afin de leur amener les capacités logistiques qu’elles n’ont pas.

Enfin, nous ouvrons nos portes à nos propres activités. Au mois d’octobre, nous avons mis un place un espace d’entrainement brigade à La Courtine, ainsi que notre exercice d’entrainement destiné aux sous-groupements logistiques (SGL) avec le Centre d’application logistique (CAL). Conçu comme une véritable plateforme multifonctions non permanente, ce centre vise à permettre aux unités de s’entraîner dans un environnement interarmes. Une véritable aubaine en vue de leurs futures projections.