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FALCON AMARANTE : « L’A-CJEF est prête sans délai à s’engager n’importe où dans le monde »

Mise à jour  : 25/10/2018

Depuis 2010, la 11e brigade parachutiste et son binôme britannique, la 16th air assault brigade, participent plusieurs fois par an à des exercices dans le cadre de l’Airborne Combined Joint Expeditionnary Force (A-CJEF). Quelques jours avant le début de l’exercice FALCON AMARANTE, le général Collet, commandant la brigade française, nous explique en quoi cette montée en puissance est le résultat d’entrainements réguliers de haut niveau.

1 - Mon général, votre brigade est associée à des unités britannique et américaine. En quoi la 11e BP est-elle un partenaire incontournable auprès de nos partenaires ?

Le contrat opérationnel de la 11e BP définit l’hypothèse d’un engagement majeur dans le cadre d’une opération aéroterrestre de l’OTAN. En vue de cet objectif, la 11e BP multiplie les exercices annuels en France et en Europe, dans le cadre de l’OTAN, aux côtés notamment des unités britanniques (16th air assault brigade) et américaines (82 airborne division).

Seule brigade européenne disposant d’une pleine capacité d’engagement interarmes par la 3e dimension, la 11e BP est un partenaire incontournable dans le domaine aéroporté tant au niveau européen qu’otanien.

Au niveau européen, les liens entre les parachutistes français et britanniques ont été renforcés depuis 2010 en application directe du traité de Lancaster House. Les deux brigades d’alerte permanente du Royaume-Uni et de la France forment désormais l’A-CJEF (airborne combined joint expeditionary force).

Vitrine de la coopération franco-britannique, l’A-CJEF est un partenariat ambitieux permettant de s’entraîner en vue de s’engager ensemble en opération. Cette force est spécifiquement dédiée à l’intervention d’urgence et aux engagements par la 3e dimension.

2 - Comment les capacités uniques de la 11e BP se développent-elles grâce à des entraînements comme FALCON AMARANTE ?

Ce type d’exercices permet de déployer et de faire travailler conjointement près de 2300 parachutistes américains, britanniques et français en terrain libre dont 800 seront parachutés. Ces entrainements s’inscrivent totalement dans le développement des savoir-faire spécifiques de la 11e BP.

La 11e BP assure une alerte permanente en armant une Quick reaction force - force d’intervention rapide aéroportées (QRF TAP) de niveau groupement interarmes.

Les actuelles missions extérieures de la France démontrent parfaitement l’intérêt de de ces exercices internationaux. Seuls des entrainements conjoints réguliers permettent une excellente interopérabilité alliant une très bonne connaissance des procédures, des matériels et des moyens de chaque allié et de s’affranchir de la barrière de la langue.

Ces exercices sont un impératif en vue de nos engagements opérationnels actuels et futurs.

3 - La brigade sera déployée sous format A-CJEF. Quel intérêt en vue d’offrir prochainement une pleine capacité opérationnelle d’« entrée en premier » dans un contexte de haute intensité ?

Tout d’abord, l’état-major de l’A-CJEF est binational. La 11e BP et sa brigade sœur britannique, la 16th air assault brigade, engage chacune un groupement tactique interarmes (GTIA). Cette force est testée annuellement sous commandement alternativement français ou britannique dans le but de préparer tout type d’engagement, notamment dans un contexte de haute intensité. Ainsi, pour l’exercice FALCON AMARANTE 2018, c’est l’état-major de la 11e BP qui assume ce commandement en fournissant 70% des effectifs du poste de commandement.

En 2019, lors de l’exercice SWIFT RESPONSE qui aura lieu en Bulgarie, l’état-major de l’A-CJEF sera sous commandement britannique avec l’engagement d’un GTIA de la 11e BP.

Il s’agit de favoriser l’émergence d’une véritable « culture opérationnelle » au sein de nos troupes (connaissance mutuelle des équipements, des procédures, du fonctionnement, de la langue et de l’environnement) avec pour objectif une compréhension fine et réciproque du pays allié, en vue de futurs engagements en commun.

L’état d’esprit commun, les liens puissants et historiques unissant les parachutistes britanniques et français constituent un facteur clé du succès de l’A-CJEF, interopérable et prête sans délai à s’engager n’importe où dans le monde.


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