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[Mali] Hôpital du désert

Mise à jour  : 15/01/2014 - Auteur : CNE E. ROSSI - ASP M. FOUQUET

La sixième antenne médico-chirurgicale a été projetée au Mali pour la mission SERVAL 3, de septembre à décembre 2013. Véritable assurance vie des compagnies de combat, elle a armé le groupement médico-chirurgical de Gao assurant les interventions au profit de la Force, mais offrant également une aide médicale à la population.

Rencontre avec une équipe de professionnels de l’urgence.

« C’est arrivé quand on rentrait d’opération. Dans la nuit du retour, j’ai eu de grosses douleurs au ventre. Je me suis présenté à l’infirmerie le matin. Après un premier bilan, n’ayant pas de certitude quant à la cause, on m’a transféré au groupement médico-chirurgical (GMC) de Gao. Mes douleurs se sont intensifiées. J’ai été opéré de l’appendicite le soir même. La prise en charge a été très bonne, comparable à celle d’un hôpital français », témoigne le 1re classe E., projeté au Mali pour la mission SERVAL en octobre 2013.

 Le GMC intervient auprès de la Force SERVAL en tant que Rôle 2. Il assure aussi le soutien médical de la population locale, participant ainsi pleinement aux actions civilo-militaires. « Nous rencontrons des pathologies variées », rapporte le colonel Patrice Ramiara, médecin chef du GMC de Gao pour qui « soigner la population locale permet à chacun de conserver un niveau d’excellence ». L’équipe reste ainsi dans une posture opérationnelle.

Si, avec SERVAL 1, la priorité était exclusivement orientée vers le soutien de la Force, le contexte de SERVAL 3 offre la possibilité d’aide médicale à la population. « Depuis cet été, la Force se stabilise et nous pouvons développer les relations avec les structures médicales avoisinantes. C’est une aide raisonnée et réfléchie », affirme le colonel Ramiara. « Nous prenons certains patients lourds, pour qui les moyens locaux font défaut ». Aujourd’hui, un civil malien est opéré d’une fracture. Hier, c’est un soldat des forces armées maliennes qui a été soigné pour une grave blessure au pied.

 Le GMC se compose d’un bloc opératoire, de capacités de réanimation et de 15 lits d’hospitalisation. En alerte, 28 personnes de la fonction santé y sont toujours prêtes. La chaîne santé de prise en charge et d’évacuation d’un soldat blessé sur le terrain est efficiente. En moins de 24 heures, un blessé grave pourra être évacué jusqu’à un HIA sur le territoire national, grâce aux capacités de traitement médico-chirurgical précoce, d’évacuation médicale par voie aérienne mais également de coordination de l’ensemble des moyens.

Le saviez-vous ? : Les rôles de chacun

Les rôles représentent des niveaux de prise en charge médicale

Le Rôle 1 : Médecin des forces (plusieurs R1 par GTIA).

Le Rôle 2 : Antenne chirurgicale (pour 1 GTIA isolé par exemple).

Le Rôle 2 renforcé : Groupement médico-chirurgical (équipe chirurgicale renforcée par d’autres spécialités en fonction des besoins du théâtre : psychiatres, infectiologues…).

Le Rôle 3 : Hôpital médico-chirurgical (plusieurs blocs opératoires, scanner, neurochirurgie…) tel que l’HMC KaIA.

Le Rôle 4 : Accueil des militaires évacués au sein des hôpitaux d’instruction des armées (HIA).

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