Une dizaine de sapeurs de marine du 6e régiment du génie ont débuté, mi-janvier, leur formation d’adaptation à l’engin du génie rapide de protection (EGRAP), pour une durée de 4 semaines.
Depuis 2011, l’EGRAP est devenu le principal outil des sapeurs dans leurs missions d’appui général, telles que l’aide au déploiement, l’organisation du terrain, l’ouverture d’itinéraires ou encore l’aide à la population, comme l’a démontré l’intervention du 6e régiment du génie lors de l’épisode neigeux en Normandie, en mars 2013.
Issues des différentes compagnies du régiment, les stagiaires ont un important effort à fournir, dans un temps contraint, pour découvrir et maîtriser ce nouvel engin dont ils seront seuls responsables. En effet, l’autonomie, la rigueur et le professionnalisme sont des qualités indispensables pour un enginiste. Durant ces quelques semaines, ils devront doivent appréhender assimiler les différentes capacités de l’EGRAP, ainsi que de nombreux savoir-faire essentiels tels que :
À l’issue de la formation, les stagiaires ayant validé les différents modules, rejoindront leur compagnie afin d’occuper une place en section de combat ou en section d’aide au déploiement, renforçant ainsi les capacités des sapeurs de marine à remplir leurs missions en France comme à l’étranger.
Témoignages :
CPL LUTASTER kévin, stagiaire : « cela fait 3 ans et 3 mois que je suis sapeur au sein de la 3e compagnie de combat. J’ai pu partir en mission en Guyane et au Mali. C’est notamment en voyant les engins travailler lors de cette dernière mission que j’ai eu envie de devenir enginiste. Du coup, je me suis porté volontaire. La formation est difficile. J’appréhendais un peu la conduite au début, car il y a beaucoup de manettes à utiliser en même temps, mais les formateurs sont pédagogues et la prise en main progressive. Ce que je préfère c’est faire réaliser des emplacements de combats, parce que je sais que sur le terrain c’est vraiment important. Après la formation, je vais retourner dans ma section, où je serais le spécialiste des engins. Ça me responsabilise et me donne une vraie plus-value. » |
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CCH BERNARD Jean-François, formateur : « J’ai 14 ans de service et depuis mon entrée affectation au 6e RG, j’ai toujours été enginiste. Je sers actuellement à la compagnie d’appui, dans la section d’organisation du terrain et où je forme les plus jeunes depuis 4 ans. La formation dure 4 semaines, dont une semaine axée sur la sécurité. C’est un module éliminatoire pour les stagiaires. La formation est courte alors qu’il y a beaucoup de choses à apprendre. Les stagiaires doivent donc être attentifs et vite assimiler les cours et la pratique. Les qualités d’un bon enginiste sont le respect de la sécurité, l’appréciation des distances, et la connaissance parfaite de son engin. Si l’un des stagiaires est limite dans l’un de ces domaines, on n’hésite pas à le recaler, car, une fois aux commandes de son engin, il sera seul et n’aura pas droit à l’erreur. Cette formation a aussi une équivalence dans le milieu civil et peut permettre de trouver une place sur le marché de l’un emploi, au moment de la reconversion. » |
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