La Marseillaise souffle ses 220 bougies cette année.
La fête nationale commémore d’abord le 14 juillet 1789, première journée révolutionnaire à portée symbolique. Cet été là, une grande agitation règne à Paris. Face au mécontentement populaire, le roi a réuni les États généraux, assemblées des représentants des peuples du Royaume. Ces derniers demandent une réforme profonde des institutions et, le 9 juillet, se proclament Assemblée nationale constituante. L’initiative inquiète le roi et la rumeur court bientôt que les troupes royales se préparent à entrer dans Paris pour arrêter les députés. Au matin du 14 juillet, des Parisiens en colère vont chercher des armes aux Invalides, puis se dirigent vers la vieille forteresse royale de la Bastille, en quête de poudre. Après une journée de fusillade sanglante, et grâce au ralliement de gardes nationaux, les Parisiens s’en emparent et entament sa démolition. Cette journée, qui marque le début de la Révolution, restera dans les mémoires comme un jour de liberté.
En 1792, en route vers le Front de l'est après la déclaration de guerre du roi d'Autriche, Rouget de Lisle, un officier du génie, écrit en une nuit ce qui est devenu la Marseillaise. A ce stade, c'est encore le « chant de guerre pour l'armée du Rhin ». Ce n'est que quand des Fédérés marseillais la reprennent en choeur qu'elle se fait baptiser la Marseillaise. Adoptée comme hymne officiel en 1795, elle ne le reste que 9 ans, et n'est reprise qu'en 1830. La IIIe République en fait l'hymne national en 1879. De la version que nous connaissons aujourd'hui, Rouget de Lisle n'en a écrit que 6 des 7 couplets. Le 7e, le couplet des enfants, a été rajouté peu après, afin de mentionner les générations futures.
Joyeux Anniversaire, la Marseillaise !
Illustration enrichie - Les 220 ans de la Marseillaise (format pdf, 6.3 MB).
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