Armée de Terre
La mission TRIDENT a débuté en 1999 avec la mise en place de la Kosovo Force (KFOR). Depuis, le contexte et la situation sécuritaire ont largement évolué. Aujourd’hui, dans un pays en voie de normalisation, la mission principale des troupes françaises est de garantir la sécurité des organisations internationales présentes tout en préservant leur liberté de mouvement. Reportage auprès des 300 soldats français encore présents sur place.
Les hommes du 1er régiment d’infanterie de marine (1er RIMa) se dirigent vers la limite administrative entre le Kosovo et la Serbie. Plus d’armement visible sur les véhicules blindés légers (VBL) et les bérets sont prêts à être dégainés pour remplacer les casques lourds dès que les hommes débarquent. Autant de signes apaisants tandis que, sur la route, les stigmates de la guerre se font rares désormais. Les marsouins franchissent sans encombre quelques barrages aux mains de groupes d’autodéfense et croisent des véhicules blindés de la KFOR en nombre réduit. Pourtant, « la situation n’est pas totalement calme et il y a parfois des incidents violents, explique le colonel Eric Chesney, National contingent commander (NCC). Nous sommes toujours dans un environnement versatile. » Le patron des Français, désormais basés dans le camp de Novo Selo, à mi-chemin entre Pristina et Mitrovica, est très clair : « Si l’immense majorité des manifestations est aujourd’hui pacifique, le fait qu’un de nos hommes ait été blessé par deux grenades en juin montre bien qu’il faut rester vigilant. »
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