Après Pékin en 2008, c’est Londres qui accueille les Jeux olympiques d’été, du 27 juillet au 12 août 2012. Les athlètes de l’armée de Terre travaillent leur qualification avant l’annonce officielle de la composition des délégations, prévue le 6 juillet au soir.
Lors des derniers Jeux olympiques d’été en 2008 à Pékin, 27 athlètes de la Défense représentaient la France. Sur les 40 médailles gagnées par la délégation sportive française, 12 ont été remportées par les sportifs de haut niveau des armées, dont deux par l’armée de Terre, qui a également décroché une médaille de bronze aux Jeux paralympiques. Avec l’augmentation régulière de leur palmarès, et donc de la reconnaissance sportive de nos forces armées au niveau mondial, les athlètes militaires continuent de se battre pour la sélection officielle aux Jeux olympiques de Londres. Un seul objectif : gravir les podiums en terre britannique et représenter fièrement la France et son armée.
Le centre national des sports de la défense (CNSD) est le “point d’entrée” des militaires, sportifs de haut niveau, appelés à défendre nos couleurs. Il assure le lien entre les fédérations auxquelles nos athlètes sont affiliés, et les régiments où ils sont affectés. En fonction des disciplines, et selon les notions de quota ou de minima, les fédérations proposent les athlètes ayant rempli les conditions pour se qualifier. Seul décideur, le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) annoncera officiellement la composition de la délégation des sélectionnés pour les Jeux le 6 juillet au soir.
Quels que soient les athlètes sélectionnés, le dépassement de soi, la combativité, le défi, l’honneur, la passion et la solidarité sont des valeurs partagées par tous. Lors des Jeux olympiques de Londres, la mission de nos champions sera donc double : porter haut les couleurs de la France et représenter les valeurs de l’institution militaire. Gros plan sur les acteurs de ces Jeux.
Discipline : Natation / Spécialité : sprint - 1,96 m / 89 kg
Après quatre années de préparation des Jeux olympiques de Londres, le 1re classe Florent Manaudou est désormais qualifié et sélectionné parmi les deux athlètes français de sa catégorie. « La pression est très forte pour atteindre les qualifications. Aujourd’hui, la façon d’aborder les Jeux est plus simple, car je ne vise que la performance, avec une pression positive et stimulante », confie-t-il. Avec cinq heures d’entraînement quotidien, dont deux fois deux heures en bassin, ce jeune athlète de 21 ans se prépare à Marseille. Si vous lui demandez sa force et sa faiblesse pour cette compétition internationale, sa réponse sera la même : sa jeunesse. Bien que ce soit sa première participation olympique, Florent Manaudou reste convaincu que cette sélection ne sera pas la dernière, ce qui lui permet d’aborder la compétition avec sérénité. Confiant pour ses premiers Jeux, il accompagne sa sœur en répondant à un pacte de jeunesse, celui de faire ensemble cette compétition internationale. « Laure pourra m’aiguiller sur la façon d’appréhender la course ou me donner des tuyaux. Loin d’être un élément perturbateur, c’est une force d’avoir un proche dans la compétition. Je la soutiendrai, comme elle me soutiendra », confesse-t-il.
Sa devise : "Là où commence le découragement, se lève la victoire des persévérants" « j’ai lu une fois cette phrase dans un magazine. Depuis, elle est restée gravée dans un coin de ma tête. Lors des moments difficiles à l’entraînement, c’est devenu un vrai moteur. »
Palmarès :
Discipline : Cyclisme / Spécialité : Keirin - 1,64 m / 61 kg
Pour la première fois en compétition olympique, le cyclisme sur piste évaluera les athlètes sur des courses de Keirin et de vitesse par équipe. Le Keirin est une course cycliste de vitesse sur piste dans laquelle les concurrents s’élancent derrière un cyclomoteur jusqu’aux derniers tours qui donnent lieu à un sprint final. Le caporal-chef Clara Sanchez a fait ses preuves dans cette discipline qui nécessite un véritable esprit stratégique. « Le Keirin est ma course de prédilection. Je suis deux fois championne du monde. Avec le temps, j’ai appris à connaître mes adversaires et je sais que je suis redoutée dans cette discipline. » Cette course lancée compte six concurrents sur la piste et allie stratégie et puissance : « Mentalement, cette épreuve demande une grande concentration. Nous devons à chaque fois nous adapter et ressentir la tournure que prend la course. » À 29 ans, Clara Sanchez participera peut-être à ses derniers Jeux olympiques, mais elle garde un moral d’acier. À raison de cinq heures d’entraînement quotidien, cette battante accepte mal la défaite et entend bien revenir avec une médaille.
Sa devise est conforme à celle du 3e régiment d’artillerie de marine, où sert la championne : « À l’affut toujours, jamais ne renonce. » « Cette phrase est toujours dans ma tête. Ne jamais lâcher, être sur ses gardes et tenir bon. » Au bureau des sports du régiment depuis 2007, cette athlète se sent soutenue. « Je suis reconnaissante envers mon unité. C’est à mon tour de leur montrer ma reconnaissance en leur apportant la victoire, et au-delà de mon régiment, représenter la France aux Jeux olympiques. »
Palmarès :
Discipline : Athlétisme handisport - 1,76 m / 66 kg.
Bien parti pour décrocher le précieux sésame, le sergent-chef Djamel Mastouri attend la confirmation de sa qualification aux Jeux paralympiques, qui auront lieu du 29 août au 9 septembre 2012. Ce médaillé de Pékin court cette année pour deux épreuves : le 800 m et le 1 500 m - qui n’était pas en compétition en 2008. Plus à l’aise sur les longues distances, cet athlète de 40 ans est confiant. Il explique : « Ces deux courses seront très rapprochées à Londres. Il faudra encaisser les épreuves, mais je suis un battant, c’est une question de mental. Si je suis bon sur 1500 m, je serai bon sur 800 m. » Habitué des compétitions, le sergent-chef sait imposer son rythme, mais confie modestement être moins bon en sprint, malgré une médaille de bronze aux derniers Jeux. « Je travaille mes fins de courses et ma capacité de résistance pour être le meilleur. Je veux tout donner et me battre pour être sur le podium. Je suis un "combattant combatif". Je n’ai pas dit mon dernier mot et les jeunes craignent ma course. » Le sergent-chef Mastouri souffre d’une hémiplégie du côté droit, suite à un AVC. Reconnaissant, il confie : « L’armée de Terre met tout en œuvre pour me soutenir au plus haut niveau de la compétition. Je lui dois ma première médaille olympique. Je rentre récemment d’un stage d’entraînement en altitude au Nouveau Mexique. »
Palmarès :
Sources : LTN Eloïse ROSSI
Droits : Armée de Terre 2012