[Harpie 2013] Les réseaux de contrebande démantelés

Les orpailleurs, « garimpeiros », pour la plupart  issus des favelas du Brésil, baignent dans plusieurs réseaux de trafic, allant des armes à la prostitution, en passant par la drogue et l’alcool. Ces trafics alimentent un climat de violence, souvent problématique pour la population locale.

Pendant la destruction du site clandestin, près des rives du Maroni, un couple chassé au cours de l’opération tente de revenir sur les lieux. Ils transportent une cargaison de maquillage et de produits de beauté, destinés à la vente. Une rencontre révélatrice du statut des femmes qui vivent avec les garimpeiros. Généralement en charge de la comptabilité et du ravitaillement, elles se prostituent aussi occasionnellement pour quelques grammes d’or, d’où l’importance de rester féminines dans la jungle.

Des commerces contrebandiers

Cette marchandise a été achetée à crédit au Brésil. C’est un exemple typique de petit commerce contrebandier, drainé par l’orpaillage illégal. Dans la forêt, tout se paye en or et on trouve des dizaines de comptoirs de change au Surinam. Ces vendeurs repartent le plus souvent avec de quoi payer leur billet de retour.

Le lendemain, sur un autre campement, les militaires et les gendarmes découvrent au fond d’un cours d’eau un stock de bouteilles de Cachaça, eau de vie brésilienne à base de jus de canne à sucre fermentée. Plus loin, sous des branchages, c’est un sac rempli d’un nombre incalculable de sachets de cocaïne qui est découvert. Les conditions très difficiles de vie et de travail incitent sans surprise à la consommation d’alcool et de drogues dures. Pour les hommes de l’opération Héliconia, la mission est remplie, avec succès.