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Gustave Ferrié : l'homme qui sauva la tour Eiffel

Mise à jour  : 09/07/2012

Un peu oublié des livres d'histoire, le général Ferrié est pourtant celui à qui l'on doit la présence de la Dame de fer aujourd’hui. Retour sur le sauvetage de la tour Eiffel.

Sorti officier du génie de Polytechnique, le futur général Gustave Ferrié s’intéresse très vite à la technologie naissante de la télégraphie sans fil (TSF). Le ministre de la Guerre le consulte pour savoir ce que pourront en être les applications militaires. Ferrié est le co-auteur, en 1899, du premier ouvrage français sur la TSF et en 1902, il va la mettre en application sur le terrain après la catastrophique éruption volcanique de la montagne Pelée en Martinique. Se rendant sur place avec des installations fixes et mobiles, il rétablit la liaison entre la Martinique et la Guadeloupe en y installant deux postes de TSF.

De retour en métropole, il conduit des expérimentations en utilisant la tour Eiffel, construite pour l’Exposition universelle de 1889 et qui doit être démontée en 1909. Gustave Eiffel, ami de Ferrié, a accepté et financé le projet consistant à utiliser la tour comme support d’antenne. Les premiers essais avec les places fortes de l’Est et du Nord sont couronnés de succès. En 1904, la tour Eiffel devient officiellement station de radiotélégraphie militaire. Dès 1907, des liaisons sont établies jusqu’en Tunisie, puis jusqu’aux États-Unis et ensuite dans le monde entier. Ce succès, d’une grande utilité stratégique, sera l’élément majeur permettant de sauver l’édifice d’une destruction programmée, comme celle des autres bâtiments de l’exposition. Les applications militaires s’étendront ensuite à des usages civils et la tour Eiffel servira dès 1921 pour la diffusion de programmes radio.

En 1910, Ferrié fait transmettre l’heure à partir de la tour Eiffel, en liaison avec les astronomes de l’Observatoire de Paris. Il permet ainsi aux navires de déterminer leur position en mer et révolutionne la mesure de différence de longitudes, ce qui lui vaut d’être nommé, en 1912, président de la Commission internationale des longitudes. À Paris, une avenue porte le nom du général Ferrié. Proche de l’École militaire, elle est presqu’au pied… de la tour Eiffel !

Illustration - Touche pas à ma tour (format pdf, 6.76 MB).

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