De N’Djamena à Tessalit en passant par Gao et Niamey, le CEMAT s’est rendu la semaine dernière au contact des troupes de la force BARKHANE. La bande sahélo-saharienne représente en effet un théâtre où l’armée de Terre est engagée dans la durée et à une échelle géographique inégalée.
L’opération BARKHANE est un « théâtre d’engagement majeur pour l’armée de Terre qui intègre toutes les facettes capacitaires à savoir l’aérocombat, l’appui, la logistique, la mêlée ». L’armée de Terre y combat un ennemi désigné, les « groupes armées terroristes » et le terrorisme transnational.
Plus de 2000 hommes y sont ainsi déployés en permanence.Lors de ces trois jours de visite, le CEMAT a rappelé que Barkhane était garante « d’un niveau seuil de préparation opérationnelle » pour les unités terriennes. À l’occasion de la relève de ces dernières, le CEMAT a tenu à s’adresser aux soldats les mieux entraînés de l’armée de Terre :
Première halte de ce périple africain : N’Djamena, au Tchad, où près de 200 soldats sont déployés. Au contact de ses hommes, le général a notamment souligné l’importance de ce point d’appui permanent qui constitue « la pierre angulaire du dispositif en BSS. N’Djamena est la plateforme de commandement et de soutien de toute la zone d’opération, de la zone avant comme de la zone arrière, et le contrôle des flux au nord à Madama, Abéché et Faya Largeau notamment ».
Direction ensuite le Mali, à Gao le 5 octobre puis Tessalit le lendemain. Les missions de l’armée de Terre dans ces zones depuis le début de l’opération consistent à neutraliser les groupes armés terroristes et appuyer la mise en œuvre des accords de paix et de réconciliation. Dans chaque base militaire, près de 1 000 hommes ont été attentifs aux propos de leur chef. En les mettant en garde contre la routine, le CEMAT leur a adressé ces encouragements :
Enfin, le CEMAT a terminé son déplacement par le Niger, avec Niamey, où il a rencontré le personnel Terre du détachement air qui assure le suivi de la plateforme aéronautique pour assurer la mise en œuvre des aéronefs. La présence de militaires français et l’usage de drones au Niger offrent ainsi une visibilité considérable pour la conduite des opérations antiterroristes. Si un autre combat est mené de front par les 10 000 militaires engagés sur le territoire national dans la lutte antiterroriste, les missions en bande sahélo-saharienne (BSS) ont pour objectif de protéger les intérêts de la France à l’étranger et, comme l’a réaffirmé le CEMAT, « participent à la continuité de la réponse ici et là-bas (…) pour une même guerre ».
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