Le 22 novembre 2017, le 8e régiment parachutiste d’infanterie de marine a perçu 660 HK 416 F, faisant de lui le premier régiment de la 11e brigade parachutiste équipé de cette nouvelle arme. Il sera d’ailleurs projeté en opération extérieure aux quatre coins du globe à partir de l’été 2018 avec ce nouveau fusil d’assaut.
Le 8e RPIMa a été créé en 1951, à Hanoï, en Indochine. Il est ainsi le seul bataillon parachutiste né hors de la France métropolitaine. Le 8e RPIMa est alors connu sous le nom de 8e bataillon de parachutistes coloniaux (8e BPC). Au cours de ses années en Indochine, le 8e BPC change de nom. Il devient le 8e groupement de parachutistes coloniaux, le 8e groupement de commandos parachutistes, puis le 8e bataillon de parachutistes de choc. Suite à la bataille de Dien Bien Phu en 1954, la quasi-totalité du régiment disparaît et le régiment est dissout. Il va alors se reformer à partir d’éléments provenant d’autres bataillons et de “volontaires”. D’ailleurs, la devise du régiment n’est autre que “Volontaire”.
Depuis le 5 juillet 1997, le 8e régiment de parachutistes d’infanterie de marine est parrainé par sa ville de garnison : Castres. Il y a vingt ans, le maire de l'époque, Arnaud Mandement, présidait la cérémonie au cours de laquelle la ville devenait marraine du régiment alors commandé par le colonel Reglat (chef de corps entre 1995 et 1997). Le « 8 » est aussi très proche des pompiers de la ville, la police nationale et le Castres Olympique. D’ailleurs, le petit frère de l’international français de rugby à XV, Mathieu Babillot, est actuellement en formation technique de spécialité après s’être engagé en début d’année au régiment. Ainsi, pour marquer ce lien fort entre le régiment et sa ville de garnison, chaque homme du « 8 » porte sur la manche de sa tenue de cérémonie, le blason de la ville frappé de sa devise.
Le 8e RPIMa est organisé et entraîné pour être mis à terre par assaut vertical (saut, posé d’assaut, héliportage) comme il l’a encore démontré à l’été 2015, en menant trois opérations aéroportées au Nord-Niger dans le cadre de l’opération Barkhane afin de lutter contre les groupes armés terroristes. C’est d’ailleurs le dernier régiment à avoir mené trois opérations aéroportées.
L’insigne régimentaire a été créé en 1951 à Hanoï par un duo de la 2e compagnie de combat (appelée 16e compagnie à l’époque) : Antoine Messina et Guy Malon. Cet insigne a été créé dans le cadre d’un concours lancé par le chef de corps de l’époque, le capitaine Gautier. Ce dernier se distingue ainsi par son absence de parachute, alors que toutes les unités aéroportées en ont un. Du fait d’une erreur de production, le 8e RPIMa a longtemps porté un insigne ne correspondant pas à la description de ses créateurs. En effet, dans l’insigne dessiné par Guy Malon, le dragon était bleu à ventre blanc mais une erreur d’interprétation chez le fabricant le fit frapper tout métallique.
Ce n’est qu’en 2001, à l’occasion du cinquantenaire du régiment, que le colonel Bosser, alors chef de corps du 8e RPIMa et aujourd’hui chef d’état-major de l’armée de Terre, a décidé de recréer l’insigne régimentaire selon l’idée originelle.
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