Du 19 novembre au 3 décembre 2014, dans le cadre de de la mission de lutte contre l’orpaillage illégal Harpie, dont une partie a été nommé Atula, la 3èmecompagnie du 3ème régiment étranger d’infanterie (REI) s’est déployée sur la zone sud du territoire guyanais.
L’objectif de l’opération était de porter un coup d’arrêt important à la lutte contre l’orpaillage illégal. Le 3e REI est intervenu rapidement sur une multitude de sites, appuyé et soutenu par un détachement héliporté de l’armée de l’air très professionnel, et travaillant très étroitement auprès des forces de gendarmerie.
Au milieu de la jungle, les légionnaires ont décelé et saisi du matériel servant à l’orpaillage qui permettait d’extraire 10 kg d’or par semaine. La clé du succès de cette action a reposé également sur le treuillage de 6 concasseurs, d’un poids de 600 kg chacun. Cet outil permet de transformer en sable les cailloux contenant les veines aurifères. L’emport par les airs de ces matériels très lourds à acheminer est évidement un coup fatal pour les orpailleurs. Aussi, environ une tonne de matériels a été détruite, dont des quads indispensables à la logistique des orpailleurs illégaux. La reconnaissance des sites et les recueils de renseignements associés ont été effectués par la patrouille à pied, qui a parcouru près 200 km en 12 jours avec peu de ravitaillement. Les autres sections, dont la section commandement, se sont déployées sur les sites connus et démantelés depuis plus de deux ans, afin d’y maintenir une présence dissuasive.
La 3ème compagnie a pu rentrer à son quartier et se féliciter de la réussite de l’opération, laquelle a porté un coup sévère aux orpailleurs illégaux. Une baisse remarquable des sites actifs a ainsi été constatée par l’Organisme National des Forêts.
A 7 000 km de la métropole, les forces armées en Guyane (FAG) garantissent la protection du territoire national et de ses ressources. Fréquemment engagées en appui de l’action de l’Etat dans des missions au caractère interministériel, les FAG agissent dans un cadre rendu exigeant par son étendue (1 100 km de frontières terrestres), son littoral difficile et sa forêt équatoriale.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense