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FAG : Fin de l’opération de lutte contre l’orpaillage illégal Saka Saka

Mise à jour  : 10/08/2015

Du 27 mai au 31 juillet 2015, une nouvelle opération majeure de lutte contre l’orpaillage illégal a été menée par les forces armées en Guyane (FAG). L’opération Saka-Saka, conduite en partenariat avec tous les services de l’État impliqués dans l’opération Harpie (gendarmerie, PAF, Douanes), a mobilisé environ 300 soldats, et a permis de poursuivre de manière significative l’attrition des garimperos.

Le bilan de cette opération fait état de 60 kg de mercure saisis, ainsi que de 60 motopompes, 85 moteurs, 90 tables de levées servant directement à l’orpaillage primaire et secondaire, qui ont été détruits. La logistique des garimperos a également été durement touchée puisque pas moins d’une douzaine de pirogues, 14 tonnes de vivre et 38 m3 de carburant leur ont été soustraites au cours de l’opération Saka Saka.
Mais c’est bien le concasseur qui a été l’objet de toutes les attentions des « chasseurs » des FAG. En effet, il représente un outil primordial pour les chercheurs d’or, matériel sans lequel toute préparation à l’extraction d’or primaire est impossible. D’une valeur estimée à environ 10 000 euros en forêt, il constitue un ustensile choyé et protégé par les garimperos. Grâce à l’opiniâtreté des militaires des FAG, 8 d’entre eux sont maintenant hors de service.
Avec le début de la saison sèche, d’autres modes d’actions sont déjà mis en œuvre par les FAG pour lutter toujours plus efficacement sans laisser le temps aux garimperos de se réorganiser.
Cette opération était menée dans le cadre de l’opération Harpie, qui vise depuis 2008 à lutter contre les activités d’orpaillage illégal qui menacent ce département français sur les plans sécuritaires, sanitaires et environnementaux. Cette lutte suit quatre axes stratégiques : la mise en place d’une filière légale d’orpaillage, le maintien d’un cadre sécuritaire permettant le développement d’une activité légale, le soutien à la justice et la coopération régionale avec les deux pays limitrophes, le Suriname et le Brésil. En 2014, 1 000 patrouilles et plus de 5 missions par jour ont été effectuées par les militaires français, dont 40% sur le territoire du parc amazonien guyanais. Ces actions ont porté leurs fruits, le nombre de sites d’orpaillage illégal ayant diminué de 30% au second semestre de 2014. De plus, le flux logistique a été gelé à 70%.
A 7 000 km de la métropole, les forces armées en Guyane (FAG) garantissent la protection du territoire national et de ses ressources. Fréquemment engagées en appui de l’action de l’État dans des missions au caractère interministériel, les FAG agissent sur un territoire rendu exigeant par son étendue (1 100 km de frontières terrestres), son littoral difficile et sa forêt équatoriale.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense