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FAA : Les Caraïbes, une zone sensible aux catastrophes naturelles

Mise à jour  : 17/07/2015

De juin à novembre, en plein cœur de la saison cyclonique, les forces armées aux Antilles (FAA) se tiennent prêtes à intervenir pour soutenir l’action des forces de sécurité civile dans la mise en œuvre du plan de secours de la préfecture consacré aux cyclones.

Situées dans une zone cyclonique et nées de la rencontre de plaques tectoniques, les Caraïbes concentrent les risques cycloniques, sismiques, éruptifs et de tsunami. Les cyclones les plus dangereux aux Antilles sont les cyclones « cap verdiens ». Ils naissent au large des côtes de l’Afrique ou des îles du Cap Vert et traversent l’océan en quatre à cinq jours en se renforçant progressivement.
Une des deux missions principales des forces armées aux Antilles (FAA) est donc de planifier et d’être en mesure de participer aux opérations d'assistance aux populations de la Caraïbe en cas de catastrophe naturelle. Sur demande de concours de la Préfecture, l’état-major interarmées des FAA déclenche les interventions des militaires au profit de la population ou en appui des unités de secours et de sécurité publique.
Le 33e régiment d’infanterie de Marine (RIMa) est au cœur de ce dispositif. Sa préparation opérationnelle est permanente afin d’être en mesure, à tout moment, d’exécuter cette mission de secours d’urgence dans les Caraïbes, que ce soit dans les îles françaises ou étrangères.
En Martinique, où sont basées sa compagnie de commandement et de logistique, ses deux compagnies de combat et une compagnie de réserve, le 33e RIMa prend part au plan de secours de la préfecture consacré aux cyclones. De juin à novembre, près de 130 marsouins, 25 véhicules, 4 ensembles nautiques, 17 tronçonneuses sont ainsi en alerte pour se déployer selon un cycle bien établi. Avant le passage du cyclone, un poste de commandement, trois relais de transmission et neuf équipes de reconnaissance et d’évaluation sont prêts à se déployer sur toute l’île. Leur mission, une fois le cyclone passé, est de produire une synthèse de renseignements sur le terrain dans les zones rurales ou reculées de l’île. Après le passage du cyclone, deux modules d’appui, un module nautique, un module de transport tout-terrain et un module d’intervention technique peuvent intervenir de façon très réactive afin de soutenir, de dégager des axes, de ravitailler, de transporter ou d’héberger du personnel.

La chaîne de commandement est adaptée pour récolter et traiter l’ensemble des données qui proviennent des neuf zones où les unités sont déployées. Le PC 33, renforcé des commandants d’unité, commande tous les éléments militaires terrestres déployés. Il est subordonné au centre opérationnel de l’état-major interarmées des FAA, qui est en liaison avec le centre opérationnel départemental de la Préfecture de Martinique.
Les forces armées aux Antilles garantissent la protection du territoire national et animent la coopération régionale depuis les départements de la Martinique et de la Guadeloupe. Elles constituent un dispositif interarmées à dominante aéromaritime de premier plan sur le théâtre Antilles-Guyane, en coordination avec les forces armées en Guyane. Les FAA conduisent deux missions principales : la lutte contre les trafics de stupéfiants en haute mer ainsi que l’assistance et le secours à la population lors de catastrophes naturelles. Échelon d’urgence au sein de la Caraïbe, le 33e RIMa a vocation à être projeté sur très court préavis en tout point de la région, grâce aux moyens interarmées stationnés dans la zone Antilles/Guyane.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense