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Malbork : dans la peau d’un maître-chien

Mise à jour  : 29/07/2014

Depuis le 24 avril 2014, le caporal-chef Ludovic, 35 ans, et son chien Gébus, effectuent une mission de protection des aéronefs français stationnés sur la base aérienne de Malbork, en Pologne.

Le caporal-chef Ludovic s’est engagé dans l’armée de l’air il y a 13 ans, son métier : maître-chien. Actuellement affecté sur la base aérienne de Creil (BA 110), il fait partie de la section cynophile de l’escadron de protection. En plus de la mission de protection commune à tous les membres de son escadron, il est chargé du dressage des chiens et de l’entraînement des équipes cynophiles. En métropole, il travaille avec deux chiens pour des missions de patrouille et d’éclairage, ainsi que des missions de pistage ; et c’est avec Gébus, un berger belge malinois de 3 ans, spécialisé dans les missions de patrouille et d’éclairage, qu’il a été projeté en Pologne.

Le caporal-chef Ludovic, est l’un des deux maîtres-chiens engagés au sein du détachement de protection en Pologne, parmi la centaine de français présents sur la base aérienne de Malbork. La sécurité du site étant sous la responsabilité des Polonais, l’équipe de protection, composée d’une vingtaine de fusiliers commandos venus de plusieurs unités, se concentre essentiellement sur la surveillance du matériel français. Arrivés avec l’échelon précurseur du 24 avril 2014, ils ne relâchent jamais leur vigilance. « Il s’agit de ma sixième mission mais c’est la première fois pour moi que je pars avec un échelon précurseur. C’est une expérience très intéressante car je n’avais jamais participé à l’ouverture d’une mission ».

Afin de garantir la permanence de la mission de protection, deux groupes ont été constitués et effectuent des quarts de vingt-quatre heures. Les fusiliers commandos travaillent alors par binôme pour réaliser leur tour de garde. La journée et la nuit du caporal-chef sont rythmées par les prises de faction avec son binôme. Les fusiliers commandos effectuent des points de guet au pied des avions et peuvent accentuer la protection en fonction des besoins.

Le dressage du chien pour les patrouilles d’éclairage prend ici tout son sens : « La présence de Gébus est très importante la nuit. Ses sens surdéveloppés accroissent le périmètre de surveillance autour des avions. Il pallie les limites de mes sens en condition nocturne ». Il s’agit donc indiscutablement d’une mission en équipe.

La mission de protection à Malbork a ceci de particulier qu’elle est concentrée sur les aéronefs et l’armement, ce qui place l’équipe de protection au cœur du dispositif opérationnel. Cette sixième mission est très instructive pour le caporal-chef Ludovic. « Le fait de me retrouver près du personnel navigant est particulièrement intéressant. Cela me permet de mieux connaître les matériels et les missions qui leur incombent ».

Le caporal-chef Ludovic est passionné par son métier. Il a trouvé au sein de l’armée un équilibre et un épanouissement professionnel. « Le métier de maître-chien nécessite d’être calme et réfléchi. Il faut avoir des capacités d’analyse et de réaction et une grande complicité avec son animal. Être en interaction permanente avec le chien est aussi enrichissant qu’exigeant. Cela nécessite beaucoup d’investissement mais les chiens nous le rendent bien. » 

Le détachement aérien de Malbork assure sous mandat de l’OTAN, jusqu’au 1er septembre 2014, la permanence opérationnelle dans l’espace aérien de la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie. Le dispositif aérien contribue à garantir l’intégrité de leur espace aérien. Les pilotes français réalisent parallèlement des entraînements à la NATO AIR POLICING aux côtés de l’armée polonaise.


Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense