La capitaine Céline est engagée pour la première fois en opération extérieure. Elle occupe le poste de chef de détachement Systèmes d’informations et de communications (SIC), au Koweït, dans le cadre de l’opération Chammal.
Bac scientifique en poche, elle choisit d’intégrer une classe préparatoire au lycée militaire d’Autun. En 2009, elle intègre l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr et choisit de servir dans le domaine des transmissions. Sortie major de promotion des Saint-Cyriens de la division d’application, elle choisit une première affectation à la 7e compagnie de commandement et de transmissions à Besançon à l’issue de son école d’application. Elle est désormais affectée dans un régiment du Nord de la France.
Après une expérience comme chef de section dans le cadre de l’opération Sentinelle, elle arrive en août dernier au Koweït dans le cadre de l’opération Chammal. Elle est à la tête d’une équipe composée dizaine de sous-officiers spécialistes des systèmes d’informations, des réseaux, des satellites ou encore de la téléphonie.
Sa mission est d’assurer l’installation et le bon fonctionnement de l’ensemble des « SIC » (Internet, intranet, réseaux sécurisés, visioconférence) nécessaires à l’état-major du commandant de la force Chammal et au NSE français (National Support Element – élément de soutien national) chargé du soutien des officiers français insérés dans l’état-major du Combined Joint Task Force (CJTF) de l’opération Inherent Resolve.
Un vrai défi : « A notre arrivée, il y avait juste une tente qui accueillait 10 postes de travail. Avec la montée en puissance des effectifs, notre mission était d’installer tous les moyens SIC pour un état-major dans un bâtiment neuf à peine opérationnel. Notre objectif était clair : il fallait que tout soit prêt pour le 1er septembre ».
Sept jours sur sept, à la tête de son équipe, elle s’active de 7h du matin jusqu’à tard dans la nuit, sous une température moyenne de 55°C… Le 1er septembre, tout est installé. La capitaine Céline en tire fierté et satisfaction : « Ce type de mission est rare, d’habitude nous faisons de la maintenance des systèmes. Or là, nous avons réalisé l’installation des SIC du début jusqu’à la fin, dans un délai particulièrement restreint. Grâce à cette expérience, j’ai beaucoup appris d’un point de vue technique et humain » explique-t-elle. « Partir en OPEX est une consécration pour moi. C’est une expérience vraiment indispensable pour tout militaire, un passage obligé avant de pouvoir prétendre à plus de responsabilités ».
Avant de penser au temps où elle commandera une compagnie de transmetteurs, la jeune maman se rappelle que sa mission au Koweït reste sa priorité : « Le plus dur a été fait mais nous n’oublions pas que ce qui a été mis en place doit fonctionner sur le long terme pour ceux qui prendront notre relève. Il nous faut donc assurer une vigilance de tous les instants ».
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense