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Barkhane : dans la peau d’un officier mécanicien sur avion ravitailleur C135 à Niamey

Mise à jour  : 05/10/2016

Indispensables au détachement chasse pour donner l’allonge nécessaire aux Mirage 2000 dans la bande sahélo-saharienne, les avions ravitailleurs de type C-135 de l’opération Barkhane sont basés à Niamey. Sous les ordres du lieutenant Vincent, une équipe de mécaniciens s’attèle quotidiennement à garantir tout le potentiel de l’avion.

Officier mécanicien à l’escadron de soutien technique spécialisé 15.093 d’Istres, le lieutenant Vincent vit au sein de Barkhane sa première opération extérieure. À 24 ans, il occupe le poste de chef du soutien technique du détachement C-135 de Niamey. Fraîchement diplômé de l’École de l’air de Salon-de-Provence en juillet 2015 et affecté en escadron opérationnel en septembre de la même année, il a rapidement pris la mesure de ses fonctions sur le théâtre et des responsabilités qui en découlent : « Il faut découvrir l’unité, rencontrer les équipes, découvrir l’avion, s’intégrer au sein de la base projetée. Je suis passé très rapidement de la vie étudiante à la vie professionnelle avec un métier très concret, axé sur les opérations, ce qui est une spécificité des officiers mécaniciens dans l’armée de l’air ».

Rapidement confronté à la réalité des opérations, il a parfaitement appréhendé l’importance de sa mission :

« L’opération Barkhane est un challenge pour l’aviation de chasse en raison des élongations conséquentes, c’est pourquoi la présence d’un avion ravitailleur est indispensable. Celui-ci leur permet d’avoir une meilleure autonomie et de pouvoir rester plus longtemps sur zone afin d’appuyer les troupes au sol, collecter du renseignement ou mener des actions offensives avec une autonomie en carburant suffisante. Pour un avion ravitailleur, cela représente des missions de 4 à 5 heures avec plusieurs ravitaillements en vol. Mes équipes de mécaniciens sont donc très souvent en alerte car l’avion peut être amené à décoller à tout moment, y compris après une mission qui vient à peine de se terminer ».

… mais également son rôle dans la chaîne :

« En OPEX, la maintenance sur avion est un véritable challenge. Les contraintes sont complètement différentes de celles auxquelles nous sommes confrontés en métropole. Ici, les conditions climatiques augmentent le nombre de pannes (notamment à cause du sable et de la chaleur), la disponibilité des pièces est gérée de façon minutieuse car les délais d’acheminement des commandes sont plus longs qu’en France ».

En tant que chef du soutien technique C-135, le lieutenant Vincent a un dialogue permanent avec le commandant de la base de Niamey, auquel il doit rendre compte des pannes, ainsi qu’à l’état-major des Forces aériennes stratégiques et aux industriels pour le soutien de l’appareil.

Le plus grand défi du lieutenant Vincent consiste à rechercher l’origine de la panne, chercher à savoir si elle s’est déjà produite sur l’aéronef et trouver la façon de la réparer le plus rapidement possible. Malgré sa jeune expérience, il est ravi de l’expérience que l’opération Barkhane lui offre, tant sur le plan personnel que professionnel : « Je commande une équipe de mécaniciens très motivés par leur rôle au Niger. C’est une équipe soudée autour de la mission ».

Leur action s’inscrit en effet au sein d’un effort aérien particulièrement conséquent cette semaine : plus d’une centaine de sorties aériennes auront été réalisées dans le cadre de missions appuis, de reconnaissance, de soutien logistique et des relèves du personnel sur le théâtre.

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina-Faso. Elle regroupe près de 3 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes dans la BSS.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense