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Tadjikistan : déminage et lutte anti-mines

Mise à jour  : 21/09/2010

Au moment où le Tadjikistan a obtenu de la conférence des Etats parties à la convention d’Ottawa une extension de 10 ans de la date limite de dépollution de son territoire et alors que la convention sur l’interdiction des sous-munitions est entrée en vigueur le 1er août, le soutien international apporté au Tadjikistan ne faiblit pas. La France y apporte sa contribution, aux côtés de l’Allemagne, de la Norvège, des Etats-Unis, du Canada et en relation avec l’OSCE et le PNUD. Ainsi, la France contribue-t-elle au renforcement des capacités militaires anti-mines du Tadjikistan.

Remise d’équipements de déminage français aux forces armées du Tadjikistan

Le mercredi 8 septembre 2010, sur l’emprise du détachement aérien français stationné sur l’aéroport international de Douchanbe, la mission militaire près l’ambassade de France a transféré au ministère de la défense tadjike des équipements de déminage.

Ce matériel destiné au bataillon de sapeurs tadjik, placé sous le commandement du général Sattorov, a été remis par le colonel Frédéric Pironi, attaché de défense près l’ambassade de France et chef de la mission de coopération. La valeur totale des équipements cédés par le ministère de la défense française est de l’ordre de 165 000 Euros. Les équipements comprennent des tenues complètes de démineurs, des matériels de détection de mines et des lots techniques de sondage, de marquage et de balisage.

Cette cession gratuite de matériels s’inscrit dans le cadre général de la coopération militaire franco-tadjike dans le domaine du déminage. Cette coopération a débuté en 2004 par la formation au Tadjikistan de démineurs tadjiks par des instructeurs français, en collaboration étroite avec la Fondation suisse de déminage (FSD), le PNUD et le Tajik Mine action Center (T-MAC). Dans ce cadre, un instructeur, l’adjudant chef Sarrazin, avait trouvé la mort au Tadjikistan en 2006.

Ce partenariat visant à former des démineurs et artificiers s’est ensuite poursuivi par l’envoi régulier en France d’officiers tadjiks pour suivre des stages de formation à l’Ecole du Génie (EG) à Angers.

Le transfert réalisé ce jour permet de compléter les actions de formation par l’amélioration des équipements de déminage et de concourir ainsi à la montée en puissance des capacités nationales tadjikes de lutte anti-mines.

Rappel : la France et la Lutte Anti-Mines au Tadjikistan (déminage humanitaire)

A l’occasion d’une séance de présentation de robots de déminage offerts par le Japon et le Canada au T-MAC, le 15 septembre 2010, en présence de l’ambassadeur de France, il a en outre été indiqué que la France soutient un programme d’évaluation de l’impact des actions de sensibilisation aux risques des mines. L’ONG française Handicap international a été chargée par le T-MAC de ce programme, qui se déroule au cours du second semestre 2010 dans la province de Soghd (financement du ministère des affaires étrangères et européennes à hauteur de 120.000 euros).

Il a aussi été rappelé que l’armée de l’air française facilite l’acheminement des chiens de détection fournis par l’Allemagne, en provenance de Kaboul.

Le 22 juillet 2010, la première réunion du groupe des « Principals » sous la présidence de l’ambassadeur de France, Son Excellence M. Henry Zipper de Fabiani, avait été l’occasion de faire un tour d’horizon de la mise en œuvre de la stratégie du Tadjikistan dans ce domaine, en présence des autorités responsables de ce secteur, des chefs de mission diplomatiques et des ONG concernées.


Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense