Mission Lynx en Estonie : entraînement par temps froid et interopérabilité accrue

Une préparation fluide avec les Estoniens a ainsi permis aux hommes du capitaine Emmanuel de réaliser avec sérénité ce premier exercice réalisé en Estonie dans le cadre de la posture de présence avancée renforcée de l’OTAN.

Ils ont pu roder la production des ordres du niveau de commandant d’unité jusqu’à celui de la section, les briefings de coordination et le combat débarqué de niveau compagnie et section.
Ce premier exercice a permis aux jeunes Estoniens, engagés dans le cadre de leur service militaire, de s’entraîner de manière optimale.  Ces derniers auront particulièrement développé leurs capacités de réaction face aux  nombreux incidents générés par l’équipe d’animation, à une cadence telle qu’il leur aura fallu plus de cinq heures pour avancer de 10 km.

Exercice d’interopérabilité franco-britannique

Les soldats français et britanniques ont été rassemblés autour de la place d’armes du camp de Tapa afin d’assister à une instruction concernant l’utilisation des matériels engagés. Dans ce cadre, plusieurs soldats de la mission Lynx ont été formés à l’emploi pratique des véhicules blindés français et britanniques déployés.

Ainsi, le sergent Rémi a pu appréhender les règles à suivre pour optimiser l’engagement du véhicule de l’avant blindé britannique, le Bulldog, tandis que le sergent Nicolas s’affairait au même exercice sur le Warrior, l’équivalent du véhicule blindé de combat d’infanterie français (VBCI). De son côté, un sous-officier anglais s’employait au même exercice sur VBCI.

Une fois à l’intérieur des véhicules respectifs, chacun a pu constater les différences d’ergonomie et réfléchir aux évolutions nécessaires pour être toujours plus efficaces ensemble.

Décidée par les chefs d’État et de gouvernement au sommet de Varsovie en 2016, la Posture de présence avancée renforcée de l’OTAN (enhanced Forward Presence ou eFP) permet aux Alliés de déployer, en nombre limité, des forces militaires dans les pays Baltes et en Pologne.

Cet engagement non permanent vise à renforcer encore la posture de défense de l’Alliance par un dispositif dissuasif, à caractère purement défensif, selon une planification validée collectivement.

Dans ce cadre, la France engage en Estonie en 2017 un dispositif articulé autour de 300 militaires français et d’un S-GTIA composé de 4 chars Leclerc et de 13 VBCI. Cette mission Lynx est intégrée au sein d’un bataillon commandé par le Royaume-Uni.