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Point de situation des opérations du 12 au 18 juin

Mise à jour  : 18/06/2020

Point de situation des opérations du 12 au 18 juin.

BARKHANE

SITUATION MILITAIRE DU THÉÂTRE

La force Barkhane poursuit son effort dans la région du Liptako-Gourma et concentre son action dans la lutte contre les groupes armés terroristes dans la région dite « des trois frontières ».

ACTIVITÉ DE LA FORCE                                               

  • Opérations dans le Gourma Malien

Du 13 au 14 juin, un sous-groupement du GTD « Dragon », opérant aux côtés d’une section ULRI (Unités Légères de Reconnaissance et d’Intervention) FAMa de Gossi alors engagée dans une manœuvre de harcèlement zonal, a détecté un mouvement de groupe armé terroriste dans le Gourma malien.

Au cours de l’opération d’encerclement et de ratissage, le sous-groupement a été appuyé par une patrouille de deux hélicoptères (un Tigre et une Gazelle), a mis hors de combat plusieurs combattants djihadistes, et a découvert des plots logistiques GAT. Il a ainsi saisi quatre motos, un pick-up,une grande quantité de matériel de confection d’engin explosif et du matériel de communication. Cette saisie importante a pu être effectuée grâce à la réactivité des éléments au sol lors de la reconfiguration de leur manœuvre.

Durant la même journée, dans le Liptako, le GTD2 « Centurion » a lui aussi saisi plusieurs motos et de l’armement à la suite à un échange de tirs avec un GAT dans la région d’Amalaoulaou.

  • Le général Facon, commandant de la force Barkhane, rencontre le président nigérien Issoufou lors d’un comité de suivi du sommet de Pau

Le général Facon a participé, le 3 juin 2020 à Niamey, à un comité de suivi du sommet de Pau. Autour du président Issoufou, siégeaient son Premier ministre, ses principaux ministres et son chef d’état-major des armées. Côté français, le commandant de la force Barkhane est intervenu aux côtés de l’ambassadeur de France au Niger et de son équipe pour exposer les progrès des opérations militaires dans la lutte contre le terrorisme. Dans son propos liminaire, le président Issoufou a rappelé son attachement à ce mécanisme de concertation, tout en faisant part de sa grande satisfaction quant à la coopération entre les forces armées nigériennes et la force Barkhane.

Instaurés à l’issue du sommet de Pau en janvier 2020, ces comités permettent de suivre très régulièrement les avancées de la feuille de route adoptée à Pau par les chefs d’État du G5 Sahel et de la France. Le prochain devrait se tenir d’ici à la fin du mois de juin, soit seulement quelques jours avant lesommet de Nouakchott.

Ce comité a été l’occasion pour le président nigérien de valoriser les « opérations conjointes » menées par les Forces armées nigériennes (FAN) et la force Barkhane, notamment dans la région de Tillabéri. La plus-value des opérations aériennes menées en appui des FAN, notamment dans la région de Diffa, a également été mise en exergue par les autorités nigériennes.

Le général Camara, adjoint du général commandant la force conjointe du G5 Sahel (FC-G5 Sahel) et dirigeant actuellement les opérations depuis le poste de commandement conjoint à Niamey, a quant à lui souligné les succès tactiques de la force conjointe dans ses opérations, notamment celles qu’elle mène dans la zone des trois frontières (Mali, Niger, Burkina Faso). Il est par ailleurs revenu sur l’efficacité du Mécanisme de commandement conjoint (MCC) qui favorise une très bonne coordination entre la FC-G5 Sahel, la force Barkhane et leurs partenaires, tant au niveau tactique qu’opératif, ainsi qu’en matière de renseignement. Ce mécanisme, qui symbolise l’une des principales avancées depuis le sommet de Pau, est au cœur des résultats obtenus conjointement par les principales forces sahéliennes dans la lutte contre les groupes armés terroristes.  

Les échanges ont également insisté sur les liens unissant les différents piliers de la Coalition afin de renforcer la gouvernance, de répondre aux besoins des populations et de renforcer leur confiance dans les institutions de l’État. À ce titre, les participants se sont félicités des projets ambitieux menés par la Haute autorité de consolidation de la paix, notamment avec l’appui de la France, dans les régions où opèrent les Nigériens et Barkhane.

  • Combinaison des efforts entre la Force Barkhane et la Force conjointe du G5 Sahel

Cinq mois après le sommet de Pau, le Mécanisme de commandement conjoint (MCC) poursuit la structuration et la synchronisation des deux forces sahéliennes permettant d’optimiser les efforts des unités déployées sur le terrain. Les opérations conjointes de Barkhane et de la Force conjointe du G5 Sahel (FC-G5 Sahel) maintiennent ainsi une pression permanente sur les Groupes armés terroristes (GAT) en zone des trois frontières (Mali, Niger, Burkina Faso).

Le MCC a pour rôle de coordonner, en amont,les actions entre le Poste de commandement conjoint (PCC) de la FC G5 Sahel à Niamey et le Poste de commandement interarmées du théâtre (PCIAT) de la force Barkhane à N’Djamena. Les opérations des deux forces donnent des résultats plus importants sur le terrain, car leur coordination permet de faire manœuvrer l’ensemble des unités sur une même zone et au même moment. Ainsi, la capacité de manœuvre des Échelons tactiques interarmes (ETIA) de la FC-G5 Sahel était un impératif pour obtenir des résultats concrets.

Les insérés français au PCC se coordonnent avec leurs homologues maliens pour garantir un soutien logistique aux unités de la FC-G5 Sahel. Cette coordination permet d’assurer les ravitaillements au profit des ETIA déployés en zone des trois frontières. Plusieurs mois d’efforts ont permis d’améliorer la capacité de manœuvre des unités partenaires, à travers la mise en œuvre de procédures en matière de soutien logistique, comme la rédaction de comptes rendus quotidiens ou la planification des manœuvres futures.

Si la capacité de manœuvre est primordiale, la concentration des efforts au bon moment et au bon endroit l’est également. Durant ces quatre derniers mois, le renseignement a été un enjeu majeur de la montée en puissance du MCC. La collecte de renseignement que mènent l’ensemble les ETIA est de plus en plus complète ; les insérés français ont conseillé leurs partenaires sur la façon de procéder. Les ETIA transmettent du renseignement au PCC qui est ensuite relayé à l’Intelligence fusion cell (IFC) de Niamey qui le partage avec la force Barkhane et ses partenaires.Ce renseignement est précieux, car les ETIA ont des éléments complémentaires à apporter et une réelle connaissance de leur environnement et des populations locales. Leurs remontées du terrain permettent de procéder à un recoupage des informations avec celles qui sont recueillies par Barkhane et ses partenaires. Le rôle de l’IFC est alors d’analyser et fusionner le renseignement afin de le diffuser à l’ensemble des acteurs et accroître l’efficacité des opérations. 

Le MCC, pierre angulaire de la coordination entre les deux principales forces sahéliennes permet des progrès concrets sur le terrain : actions mieux coordonnées, concentration de forces suite à la diffusion d’un renseignement fiable et précis, opérations qui durent dans le temps pour ne laisser aucun répit aux GAT et rassurer durablement la population. Les deux forces sahéliennes se renforcent désormais mutuellement et en permanence. De son côté la FC-G5 Sahel poursuit son opérationnalisation pour mener à terme en totale autonomie ses propres opérations.

  • Dispositif d’adaptation au COVID-19 de la base aérienne projetée (BAP) de Niamey

Au cœur de la Bande sahélo-saharienne (BSS), la Base aérienne projetée (BAP) de Niamey est le principal point d’entrée du théâtre d’opérations. Elle sert à la fois de plateforme de lancement des opérations aériennes menées contre les Groupes armés terroristes (GAT), mais aussi de hub logistique pour les vols inter et intra théâtre. Face au COVID-19, la BAP a su s’adapter grâce à un dispositif sanitaire qui a permis de limiter la propagation du virus et ainsi poursuivre les opérations aériennes.

Dès les premiers cas suspects de COVID-19 au Niger, trois zones de confinement ont été mises en place afin de surveiller les militaires atteints, de limiter la propagation du virus et de préserver la capacité opérationnelle de la BAP. Une zone pour les patients confirmés, une autre pour les cas symptomatiques et une dernière pour les cas contacts porteurs de facteurs de risques d’aggravations. Ces mesures de confinement, associées à l’application stricte des gestes barrières, ont été mises en place sur les conseils du médecin-chef de la base aérienne projetée, qui a été rapidement renforcée par l’antenne chirurgicale vitale (ACV).

Composée d’une dizaine de personnels hospitaliers, cette équipe a été déployée sur la BAP de Niamey pour appuyer le Rôle 1 (antenne médicale principale de la base). Cette structure chirurgicale mobile dans toute la BSS assure le soutien au plus près des opérations engagées par la force Barkhane et les forces armées partenaires. Son rôle premier, c’est la prise en charge des blessés de guerre pour permettre leur stabilisation avant leur évacuation vers la France.Déployée en moins de 8 h à Niamey en prévention de patients COVID-19 dont l’état s’aggraverait, l’ACV a gardé en permanence sa capacité à intervenir sur d’éventuels blessés de guerre en provenance du Liptako nigérien.

Ainsi, le personnel de l’ACV a composé avec celui du Rôle 1 pour assurer une permanence de soins auprès des patients COVID-19. Quatre équipes paramédicales mixtes ont été formées pour suivre les patients en Équipements de protection individuels (EPI). 

Sur le plan matériel, un dispositif innovant a vu le jour sous des tentes. L’unité d’habillage et de décontamination pour les soignants reprend les procédures de risques NRBC (Nucléaires radiologiques bactériologiques chimiques). L’unité de soins intensifs avant évacuation est équipée par une dotation supplémentaire en équipements de protection individuels, produits de santé et matériels de réanimation. Le circuit COVID est spécifique, identifié et séparé de celui de l’accueil du blessé de guerre. Sur le plan technique, l’équipe chirurgicale s’est formée aux soins de réanimation médicale dans le contexte de la pandémie. Le dispositif déployé permet de s’adapter au besoin en modulant l’offre de soins. Il est ainsi possible d’accueillir des patients nécessitant une ventilation mécanique ou uniquement de l’oxygène dans des conditions proches de celle de l’Élément militaire de réanimation du Service de santé des armées (EMR-SSA) déployé à Mulhouse.

Pour le militaire atteint d’une forme grave ou à risque de s’aggraver de COVID-19, comme pour le blessé de guerre, le SSA assure l’évacuation médicale stratégique depuis la BAP de Niamey vers un HIA en France dans les plus brefs délais.

Aujourd’hui, l’ACV a retrouvé son emploi d’origine au plus près des groupements tactiques déserts qui poursuivent les opérations contre les groupes armés terroristes. La BAP de Niamey s’est dotée d’une Capacité d’anesthésie réanimation projetable (CARP) composée d’un binôme médecin et infirmier urgentiste, qui a pris le relais de l’ACV. La CARP est une structure nouvelle, créée par le SSA spécialement pour faire face à l’épidémie de COVID-19 sur les théâtres d’opérations. Elle peut prendre en charge deux patients en réanimation, pendant 24 à 48 h, le temps d’organiser leur évacuation vers la France, et plusieurs patients sous oxygène. C’est une solution adaptée à la situation épidémiologique actuelle, qui s’améliore de jour en jour. L’équipe de la CARP n’a eu aucune forme grave de COVID-19 à traiter jusqu’à présent.

  • Sorties air hebdomadaires (bilan du 10 au 16 juin inclus)

Les avions de la force Barkhane ont réalisé 110 sorties, parmi lesquelles 32 sorties chasse, 36 sorties ISR et 42 missions de transport ou de ravitaillement.

      

MEDITERRANEE

  • Le groupe Jeanne d’Arc et l’Aconit en soutien associé à IRINI et Sea Guardian 

Déployé en Méditerranée, le groupe Jeanne d’Arc 2020, constitué du porte-hélicoptères amphibie Mistral et de la frégate de type La Fayette Guépratte et la frégate Aconit ont été engagées en soutien associé de deux missions maritimes distinctes mais concomitantes : l’opération de l’Union européenne baptisée IRINI et celle de l’OTAN baptisée Sea Guardian.

Actuellement déployé en Méditerranée centrale, le groupe Jeanne d’Arc a apporté son soutien à l’opération IRINI au large des côtes libyennes entre le 12 et le 19 juin. Opération européenne créée le 31 mars 2020, IRINI vise à faire appliquer l’embargo sur les armes à destination de la Libye imposé par une résolution de l’ONU de 2016 (RCSNU 2292). Depuis son retour en Méditerranée, le groupe Jeanne d’Arc avait également mis à profit sa présence dans la zone pour soutenir l’opération de sécurité maritime de l’OTAN, Sea Guardian.  

Dans le même espace-temps, la frégate Aconit déployée dans le cadre d’une mission de présence en Méditerranée a également été engagée en soutien associé de ces deux opérations.

Cet engagement multiple démontre l’intérêt et l’attention que la France porte à cette zone d’intérêt stratégique.  S’appuyant notamment sur leurs hélicoptères embarqués, le Mistral et le Guépratte ainsi que l’Aconit ont pu fournir une capacité de reconnaissance et de détection permettant de mieux appréhender la situation maritime régionale.

Effectuées aux côtés de nos partenaires européens et de l’Alliance, atlantiques ces déploiements contribuent à prévenir les risques d’instabilité dans la région.

En parallèle de son implication dans la continuité des opérations, le groupe Jeanne d’Arc 2020 poursuit sa mission de formation aux profits des 138 officiers-élèves de l’EAOM (école d’application des officiers de Marine). Ces futurs cadres rejoindront dès cet été leur affectation au sein des différentes unités de la Marine nationale.

        

TERRITOIRE NATIONAL  – OPÉRATION RÉSILIENCE

Lancée le 25 mars 2020, l’opération « Résilience » constitue la contribution des armées à l’engagement interministériel contre la propagation du Covid-19. Elle est centrée sur l’aide et le soutien aux populations ainsi que sur l’appui aux services publics pour faire face à cette épidémie, en métropole et outre-mer, dans les domaines de la santé, de la logistique et de la protection. Les armées s’engagent dans l’ensemble des secteurs où elles peuvent apporter un soutien aux autorités civiles, en adaptant leurs actions aux contextes locaux et dans le cadre d’un dialogue avec les autorités de l’État.

À Mayotte, l’Élément militaire de réanimation du Service de santé des armées (EMR-SSA) mis en place au Centre hospitalier de Mayotte est toujours en activité, et se compose toujours de dix lits de réanimation autour desquels se relayent actuellement 4 équipes composées d’un médecin anesthésiste, de cinq infirmiers et de quatre aides-soignants. A ce jour, 14 patients ont pu bénéficier de cette structure.Une équipe de désinfection reste également en place aux FAZSOI.

Enfin, la mission des équipes de désinfection aux Antilles, en Guyane et en Nouvelle-Calédonie a été prolongée pour pouvoir continuer à traiter les vecteurs et infrastructures en cas de transfert de patients.

  • L’équipage B de L’Astrolabe reprend la barre dans l’opération Résilience

Ayant pris le relais de l’équipage A il y a quelques jours, l’équipage B de L’Astrolabe poursuit la mission Résilience en apportant son concours dans la zone de Mayotte. Dans la continuité du déploiement de l’équipage A, les marins de L’Astrolabe vont ainsi évolués dans une zone inédite. Habitués aux rigueurs de l’hiver austral, tous vont ainsi découvrir Mayotte et certaines des îles Éparses.

Le 10 juin 2020, l’équipage B de L’Astrolabe a effectué une première mission afin d’apporter sonconcours au pont maritime mis en place par les FAZSOI entre les deux départements français de l’océan Indien. Ainsi, cedéploiement a permis d’acheminer divers matériels embarqués en container. Pendant quatre semaines, l’équipage B va effectuer plusieurs rotations entre Mayotte et La Réunion afin de valoriser les transits, tout en patrouillant dans les zones économiques exclusives (ZEE) françaises. Il participeraainsi à la lutte contre les activités illégales (pêche, immigration clandestine, trafics).

En soutien à l’administration des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), L’Astrolabe sera également en charge d’assurer la relève sur Tromelin des agents de cette administration. Trois personnels seront ainsi embarqués à La Réunion pour être déposés sur l’île afin de relever leurs prédécesseurs qui rentreront après une période d’isolement de deux mois.

 

OTAN —enhanced Air Policing

  •  Les chasseurs français volent avec les bombardiers américains et les chasseurs britanniques

Dans le cadre de sa participation à la mission enhanced Air Policing de l’OTAN, la France a réalisé un vol interallié avec les États-Unis et le Royaume-Uni au-dessus de l’Estonie.

Après avoir décollé en « Tango scramble » (vol d’entraînement), l’un des Mirage 2000-5 actuellement déployés en Estonie a rejoint,au sud-ouest du territoire estonien, un bombardier B-52H américain qui effectuait une mission stratégique à longue distance à travers l’Europe et les pays baltes.

Accompagnés par unEurofighter Typhoon de la Royal Air Force, actuellement engagé en Lituanie dans le cadre de la mission Baltic Air Policing, les trois aéronefs ont survolé ensemble et pendant près de deux heures, la mer Baltique, le nord de l’Estonie et ont fait un passage au-dessus de l’aéroport de Tallinn, capitale de l’Estonie.

Les B-52H sont stationnés sur la base aérienne de Minot, dans le Dakota du Nord aux États-Unis, et font partie de la 5ème escadre de bombardement. Ce type de vol interalliés a pour objectif de renforcer les relations entre partenaires de l’OTAN.

L’exercice « Baltops » a constitué l’autre activité majeure de la semaine.

Cet exercice conjoint entre forces navales et aériennes est organisé chaque année pendant deux semaines dans une zone située entre le Danemark, la Pologne et la Suède.

Au cours de cette édition, deux Mirage 2000-5 ont pu prendre part à une missiond’entraînement en partenariat avecplusieurs alliés de l’OTAN dont les Etats-Unis, la Pologne, la Finlande, l’Espagne, le Royaume-Uni, le Danemark et la Suède. Des avions de transport, de chasse et de patrouille maritime se sont ainsi entraînés ensemble lors d’une première partie « air/air », puis se sont exercés à l’attaque de bateaux en volant à proximité des navires présents dans la mer baltique.

           

ZONE MARITIME ATLANTIQUE

  • Atlantique Nord : La frégate Aquitaine achève un cycle de coopération opérationnelle avec la marine norvégienne.

Le mardi 09 juin 2020, la frégate multimissions Aquitaine a mené ses derniers exercices avec le bâtiment norvégien HNoMS Thor Heyerdal, achevant ainsi une période de 4 semaines de coopération intense. Les deux bâtiments s’étaient retrouvés pour la première fois en mer début mai, afin de mener un exercice de lutte anti-sous-marine en Atlantique. Ils ont pris part au « weekly war », un entraînement commun organisé par la marine norvégienne, commémoré ensemble la bataille de Narvik, avant de se retrouver pour une ultime collaboration de près de deux jours.

Ils ont ainsi démontré les savoir-faire partagés des marines française et norvégienne à travers des entraînements à dominante anti-sous-marine, mais également avec des exercices de lutte anti surface ou encore de lutte asymétrique dans l’environnement complexe des fjords norvégiens. Cette coopération a été une nouvelle occasion de confirmer les performances de la FREMM, décuplées par son hélicoptère embarqué Caïman, et ses capacités d’intégration rapide selon le concept du « plug and fight ».

         

FORCES ARMÉES EN POLYNÉSIE FRANÇAISE

  • FAPF : Évacuation sanitaire à Raivavae pour le Casa de l’ET82 « Maine »

Le 11 juin 2020, le Casa de l’ET82 « Maine » des Forces armées en Polynésie française (FAPF), a conduit une mission d’évacuation sanitaire d’une femme anémiée à transporter sur civière, depuis Raivavae, une île de l’archipel des Australes située à 630 kilomètres au sud-est de Tahiti.

Alerté par le Centre opérationnel de Tahiti (COT), suite à la demande de concours du Haut-commissariat, l’équipage d’alerte a réalisé cette mission, le CASA étant le seul moyen en capacité d’effectuer cette évacuation sanitaire (EVASAN) sur Raivavae.

Au moment de l’appel du COT, le Casa était déjà engagé en mission. Le risque de rencontrer des phénomènes météo dangereux à l’arrivée et pendant le trajet étant faible, l’équipage de l’ET82 « Maine » a finalement décidé de décoller vers 17 h 30 après la remise en œuvre de l’appareil.

Le vol s’est déroulé de façon nominale, mais la météo à l’arrivée n’était pas aussi clémente que l’équipage et les experts l’avaient envisagée. Un résidu d’instabilité, resté accroché au relief de l’île, a obligé l’équipage à effectuer une procédure aux instruments. Le Casa s’est posé après 2 h 10 de vol, et une approche mouvementée due aux cisaillements de vents rencontrés.

Dès l’arrivée du Casa à Raivavae, la patiente a rapidement été prise en charge et à l’issue de quelques actes techniques le Casa a pu redécoller vers 20 h 10 à destination de Tahiti. Le décollage a été tout aussi mouvementé que l’atterrissage, mais le reste du vol fût calme, avec un atterrissage à 22 h 20 à Tahiti.

L’équipe médicale a pu transférer la patiente dans l’ambulance présente sur le tarmac afin d’évacuer la malade vers l’hôpital de Tahiti.

 

CHAMMAL

SITUATION MILITAIRE DU THÉÂTRE

L’opération Chammal se poursuit, et les armées restent résolument engagées dans leur lutte contre l’organisation terroriste Daech.

ACTIVITÉ DE LA FORCE                                              

  • Sorties air hebdomadaires (bilan du 10 au 16 juin inclus)

Les aéronefs français basés en Jordanie et aux Émirats arabes unis poursuivent leurs actions contre Daech, au sein de la Coalition. Cette semaine, les avions engagés dans l’opération Chammal ont réalisé 16 sorties aériennes.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA