Point de situation des opérations du 05 au 11 juin.
BARKHANE
SITUATION MILITAIRE DU THÉÂTRE
La force Barkhane poursuit son effort dans la région du Liptako-Gourma et concentre son action dans la lutte contre les groupes armés terroristes dans la région dite « des trois frontières ».
Les forces françaises de l’opération Barkhane, avec le soutien de leurs partenaires, ont neutralisé le djihadiste Abdelmalek Droukdal, émir d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), au nord de l’Adrar des Ifoghas à 80 km à l’Est de Tessalit (Mali), le 3 juin 2020.
Cette opération, longue de plusieurs jours, s’est achevée le 3 juin en fin d’après-midi. Le chef d’AQMI est mort lors de l’assaut mené par les forces françaises.Aucun militaire français n’a été blessé au cours de cet assaut.
Cette opération, menée avec le soutien de partenaires, est le résultat d’un long travail de renseignement. Elle a été réalisée par un module d’intervention composé d’hélicoptères de manœuvre et d’attaque ainsi que d’une quinzaine de commandos des forces spéciales qui ont combattu au sol. Un drone français a assuré l’appui aérien.
Les terroristes étaient réfugiés dans le massif des Ifoghas, au nord du Mali, à 80 km à l’Est de Tessalit. C’est là, dans une zone faite de nombreuses cavités rocheuses que se sont engagés les combats entre les forces françaises, le chef d’AQMI et les terroristes qui l’accompagnaient.
Outre Droukdal, la manœuvre a également permis la neutralisation de trois de ses principaux adjoints, parmi lesquels Toufik Chaïb, un haut cadre d’AQMI chargé de la propagande et de la coordination du Rassemblement pour la Victoire de l’Islam et des Musulmans (RVIM), la branche sahélienne de cette organisation terroriste. Lors de cette opération, un dernier djihadiste a préféré se rendre sans combattre. Il devra désormais répondre de ses actes devant la justice.
Cette opération majeure s’inscrit dans le cadre de notre engagement conflit armé contre les groupes armés terroristes (GAT). Si elle ne signifie pas la fin de la lutte, elle porte néanmoins un coup extrêmement sévère à cette organisation terroriste.
Vétéran du jihad, Abdelmalek Droukdal a débuté au sein du Groupe islamique armé (GIA) avant de s’imposer comme émir du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) en 2004. Promoteur du jihad international, Droukdal était considéré comme le troisième adjoint d’Ayman al-Zawahiri, chef du réseau terroriste Al-Qaïda. Il était inscrit sur la « Liste des sanctions d’Al-Qaïda » de l’ONU depuis 2007. En 2012, Abdelmalek Droukdal a développé une stratégie d’extension régionale d’AQMI qui s’est traduite en mars 2017 par la création du RVIM dirigé par Iyad Ag Ghali.
Cinq mois après le Sommet de Pau, Barkhane poursuit son effort pour affaiblir les organisations terroristes au Sahel, protéger la population de cette région de la menace terroriste, et poursuivre le renforcement des forces partenaires pour leur permettre d’assurer progressivement de manière autonome la lutte contre les GAT.
Le chef d’état-major des armées félicite tous les militaires qui se sont illustrés de la plus admirable manière en conduisant cette action décisive dans des conditions particulièrement difficiles. Il souligne que malgré la dureté et l’intensité des combats, les plus belles valeurs de courage et d’engagement des armées françaises ont été une nouvelle fois témoignées. Il rappelle enfin que ce succès majeur s’inscrit dans une dynamique globale positive imprimée par l’opération Barkhane qui, plus que jamais, contribue à créer les conditions sécuritaires nécessaires et suffisante pour le règlement plus global de la crise en bande sahélo-sahélienne.
Par ailleurs, le 19 mai dernier, au cours d’une opération héliportée, les forces françaises de l’opération Barkhane, avec le soutien de partenaires, a capturé, sans tirer un coup de feu, le djihadiste Mohamed el Mrabat, cadre majeur de l’État Islamique au Grand Sahara (EIGS).
Mrabat, ancien des groupes armés terroristes du MUJAO et d’Al Mourabitoune, sévissait au Sahel depuis de nombreuses années. Au-delà de son influence idéologique, il jouait un rôle actif dans le recrutement et la formation des combattants djihadistes. Il devra désormais répondre de ses actes devant la justice.
Trois autres terroristes ont également été capturés lors de cette action qui s’est déroulée au Mali, au Nord de Gao. Leur capture et celle de Mrabat qui se sont déroulées sans combattre, s’inscrivent dans le cadre de la lutte contre les Groupes armés terroristes (GAT).
En complément des nombreuses opérations menées contre l’EIGS, dans la région des trois frontières aux côtés des forces du G5 Sahel, le succès de cette opération porte un nouveau coup sévère à cette organisation terroriste, en particulier à ses chefs.
Cinq mois après le Sommet de Pau, Barkhane poursuit son effort pour affaiblir les organisations terroristes au Sahel, libérer la population de cette région de la menace terroriste, et permettre aux forces partenaires d’assurer seules la lutte contre les GAT.
ACTIVITÉ DE LA FORCE
Cette semaine, Barkhane a poursuivi ses opérations contre les groupes armés terroristes dans la région des « trois frontières ». Elle a ainsi conduit plusieurs actions de reconnaissance, de contrôle de zone et de harcèlement dans la zone du Liptako malien.
Par quatre fois, entre le 1er et le 6 juin, le sous-groupement blindé du GTD « Centurion », accompagné d’une section FAMa engagée dans une manœuvre de harcèlement, s’est trouvé au contact de plusieurs combattants terroristes. Durant ces combats, la force Barkhane a mis hors de combat plusieurs djihadistes, et saisi dix motos, du matériel de confection d’engins explosifs, de l’armement et du matériel de communication.
De plus, dans l’après-midi du 6 juin, la force Barkhane a conduit avec succès une mission interarmées visant à affaiblir le système de commandement de l’EIGS. À la suite d’une manœuvre de renseignement, un drone Reaper a détecté la présence d’hommes armés sur des motos dans la région d’Akabar. Des cadres de l’EIGS sont alors identifiés, et une patrouille de deux hélicoptères TIGRE est engagée pour intervenir. En parallèle, de façon à pouvoir assurer un appui dans la durée de l’intégralité de l’opération, une patrouille de 2 Mirage 2000D d’alerte est dépêchée sur place. Deux groupes de commandos montagne du GTDA sont déployés au sol afin de réaliser une reconnaissance détaillée de la zone d’action des hélicoptères. Au cours de cette opération, deux cadres logisticiens de l’EIGS ont été neutralisés et de nombreuses ressources ont été saisies.
Lors de sa visite en bande sahélo-saharienne, le général Lecointre s’est rendu, le 4 juin, dans la région du Liptako-Gourma, à la rencontre de ses hommes et des soldats de l’armée malienne. Il a notamment présidé une remise de diplôme à une unité légère de reconnaissance et d’intervention (ULRI) malienne, formée et équipée par les Français, sur la base de Gossi.
Accompagné du général Facon, commandant de l’opération Barkhane, le général Lecointrea tout d’abord suivi une présentation du cadre général de la formation des ULRI. Il s’agit d’un projet initié par Barkhane fin 2019 qui permet aux Forces armées maliennes (FAMa) de disposer d’unités d’infanterie légères, mobiles et particulièrement adaptées au terrain afin de contrer les modes d’actions des Groupes armés terroristes (GAT). La formation, délivrée par les Groupements tactiques désert (GTD) de Barkhane, s’étale sur environ 4 semaines, dont la dernière n’est autre qu’une opération conjointe qui fait office de certification.
L’opérationnalisation des forces partenaires, à travers cette initiative, est le fruit « de l’inventivité et de la créativité des soldats français » selon les mots du général Lecointre. Ces actions permettent de nouer un véritable partenariat de combat avec les forces déployées au Sahel et de générer des effets sur le terrain des opérations.
Le général Lecointre a également pu mesurer très concrètement les avancées dans la synchronisation et la coordination des opérations conduites par la force Barkhane et la Force conjointe du G5 Sahel à travers le Mécanisme de commandement conjoint (MCC).
Ce mécanisme repose sur trois entités : le Poste de commandement conjoint (PCC) et la cellule de partage du renseignement (IFC pour Intelligence fusion cell) à Niamey, ainsi qu’un Détachement de liaison et de contact (DLC) à N’Djamena.
La force Barkhane a planifié et conduit la mise en place d’un dispositif complet de mesures sanitaires strictes et rigoureuses pour réduire à son strict minimum l’impact de la pandémie sur le rythme et les résultats des opérations menées depuis Gao.
La base de Gao est un élément très important dans le dispositif de Barkhane, avec un effectif pouvant monter jusqu’à plus de 2000 soldats. De plus, d’un point de vue épidémiologique, des facteurs de risque étaient identifiés, comme la proximité des populations civiles, ainsi que le balai des départs et des retours d’opérations, pouvant être vecteurs de propagation du virus. Ces facteurs pleinement pris en compte, un plan de préservation complet a pu être élaboré.
Les premières mesures étaient d’instaurer et d’inculquer les habitudes de distanciation sociale. Cela a été renforcé par des protocoles sanitaires très précis. Ainsi, l’emploi systématique de javel dans les espaces collectifs, de masques lors des réunions, la mise à disposition de gel hydroalcoolique, ainsi que l’isolement strict des malades et des cas suspects ont été généralisés.
Les soldats résident et opèrent dans des conditions rustiques, de chaleur et de promiscuité. Il a donc fallu créer une zone pour isoler le personnel qui serait identifié comme présentant des symptômes ainsi qu’une zone de quatorzaine pour des soldats ayant séjourné dans une zone connue pour abriter des cas de Covid-19. Afin de garantir la sécurité sanitaire de la base, le choix de la quatorzaine s’est immédiatement imposé pour lutter contre la propagation du virus.
Enfin, l’arrivée d’une équipe de décontamination du 2e Régiment de dragons, a permis la désinfection des aéronefs et de toutes les zones suspectes ou ayant abritées des malades.
Une mission pluridisciplinaire d’épidémiologie, venue de France, s’est aussi rendue dans les différentes emprises de Barkhane afin d’y mener un audit. Pour la base de Gao, la principale conclusion émise par cette mission fût l’amélioration des conditions d’hébergement du personnel confiné.
Le Covid est une contrainte sanitaire à intégrer mais ne doit pas entraver les opérations. Au combat, contre l’ennemi ou contre la maladie, les soldats sont unis. Ils doivent concilier l’objectif opérationnel immédiat qu’est la concentration des efforts cinétiques dans la région des 3 frontières (Mali, Niger, Burkina Faso), avec la préservation des capacités opérationnelles humaines et matérielles dans le contexte particulier de la pandémie. Il s’agit de se battre sur ces deux fronts concomitamment.
La force Barkhane inscrit son action dans une approche globale (dite des 3D : Diplomatie, Défense et Développement) de résolution de crise. Les actions civilo-militaires menées par la force participent à cette approche et contribuent à deux des quatre piliers de la Coalition pour le Sahel : l’appui au retour de l’Etat et des administrations, et l’aide au développement. Bien que la force Barkhane ne soit que concourante dans ces piliers, son appui reste précieux.
La force agit en conduisant ou en soutenant des projets qui touchent directement les populations : accès à l’eau, à l’énergie, à la santé ou à l’éducation. Ces actions, dont les résultats sont palpables, sont complémentaires de celles menées par les acteurs locaux du développement et qui s’inscrivent dans le long terme. En 2019, la force Barkhane a conduit ou suivi 75 projets civilo-militaires au profit de la population, dont 35 dans la région du Liptako-Gourma. Ces actions favorisent le dialogue et l’acceptation de Barkhane et de ses partenaires par la population.
L’officier de liaison de la coopération civilo-militaire (CIMIC) au sein de la Représentation Barkhane au Mali (RBM) à Bamako a une mission de conseil auprès du général représentant Barkhane au Mali dans tous ces domaines.En effet, il assure le lien avec les acteurs civils pertinents du théâtre d’opérations : autorités locales, organisations internationales, organisations gouvernementales et non gouvernementales (ONG), ambassades. Il tient donc un rôle primordial dans la collecte des informations sur l’environnement opérationnel.
Il entretient notamment un contact permanent avec le bureau de la coordination des affaires humanitaires. Il contribue ainsi à la caractérisation de l’environnement humain des opérations, notamment concernant la situation humanitaire des populations, et la situation sécuritaire des ONG.
En partenariat avec la MINUSMa, l’officier de liaison CIMIC participe à de nombreuses réunions que ce soit avec le bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (UNOCHA), ou avec le département de la sûreté et de la sécurité des Nations Unies (UNDSS). Il partage avec eux des informations d’ordre sécuritaire et présente les projets de coopération civilo-militaire engagés par la force Barkhane. Ces échanges permettent une meilleure coordination entre tous les acteurs.
Dans le cadre de la coordination 3D, l’officier de liaison CIMIC propose alors si nécessaire des compromis entre les projets CIMIC de la force Barkhane et ceux de stabilisation et de développement.
Les avions de la force Barkhane ont réalisé 118 sorties, parmi lesquelles 27 sorties chasse, 37 sorties ISR et 54 missions de transport ou de ravitaillement.
FORCES ARMEES AUX ANTILLES
En marge de son déploiement en renfort des forces armées aux Antilles (FAA) dans le cadre de l’opération Résilience, l’A400M de la 61e Escadre de transport, stationnée sur la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy, a réalisé une mission d’aérotransport de fret humanitaire et sanitaire du 2 au 4 juin, dans l’ensemble de la zone Caraïbes. En moins de trois jours, l’aéronef a transporté près de 32 tonnes de fret entre six pays et a parcouru 8 700 km pour un total de 15 heures de vol.
Conduite par les FAA, l’opération a été planifiée en anticipation d’une évolution critique de la pandémie dans cette partie du globe, à proximité immédiate de l’Amérique du Sud, nouvel épicentre de la crise sanitaire mondiale. L’implication du Regional Security System (RSS) qui rassemble sept états des Caraïbes, de la Communauté Caribéenne (CARICOM),de la Plate-forme d’intervention régionale en Amériques et aux Caraïbes (PIRAC) et d’une unité d’intervention d’urgence de la Croix rouge internationale témoigne de la solidarité et de la coopération régionale dans la zone Antilles-Caraïbes.
Partis de Fort-de-France le 2 juin, l’A400M et son équipage ont effectué une première étape à la Barbade, une île à 200 km au sud de la Martinique. Ils y ont délivré un stock de masques et chargé 4 tonnes de fret constitué d’équipements de protection individuels (EPI) : masques, blouses, gants et gel hydroalcoolique. Ce matériel de lutte contre la propagation de la covid-19 est destiné aux administrations pénitentiaires d’Haïti, des Bahamas et de Belize, particulièrement touchées par la crise sanitaire.
La livraison vers Haïti et les Bahamas a été faite le jourmême. Sur chaque étape, l’équipage de l’A400M a été chaleureusement accueilli par les autorités locales et le consul honoraire de France dans le pays.
Le 3 juin, malgré une météo défavorable due à la tempête tropicale Cristobal, l’avion est parvenu à se poser au Belize afin de décharger plus d’une tonne d’EPI. Une première pour l’A400M dans ce petit état d’Amérique centrale.
Au Panama, à plus de 1 000 km au sud, l’équipage était attendu ce même jour par des représentants de la PIRAC pour charger 28 tonnes de fret, soit presque le maximum des capacités d’emport de l’aéronef. La cargaison était constituée à la fois d’EPI pour lutter contre la crise sanitaire, mais également de matériel humanitaire à destination des populations pour faire face à la saison cyclonique.
Sur ces 28 tonnes transportées vers la Guadeloupe le 4 juin, une partie sera stockée au profit des Antilles françaises. Le reste du fret sera acheminé en Dominique, à Saint-Kitts-et-Nevis, en Grenade et à Saint-Vincent par de futurs vols en avions militaires CASA.
Les performances, la polyvalence et la souplesse d’emploi de l’A400M permettent à cet appareil de répondre de manière particulièrement adaptée à la problématique des élongations propre aux territoires ultra-marins auxquelles les autorités locales sont confrontées dans la lutte contre l’épidémie de covid-19.
ZONE MARITIME ATLANTIQUE
Le 8 juin, le porte-hélicoptères amphibie (PHA) Tonnerre a appareillé de Toulon pour participer à l’opération Corymbe dans le golfe de Guinée.
Avec près de 270 personnes à bord, le PHA assurera la présence régulière d’un bâtiment français dans le golfe de Guinée, zone marquée par de nombreux enjeux de sûreté maritime et où vivent, à terre, près de 80 000 de nos ressortissants.
En outre, le Tonnerre y poursuivra la coopération avec les marines de la région en appui du processus de Yaoundé, en participant à des patrouilles conjointes. Sa présence sera aussi l’occasion de mener des entraînements avec les forces françaises stationnées dans la zone.
Enfin, le 152ème mandat de l’opération Corymbe intervient dans le contexte particulier de la crise sanitaire du Covid-19, qui impose la plus grande vigilance. Ainsi, des mesures strictes de prévention et d’organisation ont été prises à bord afin d’endiguer tout risque de contamination à terre, préserver la santé de l’équipage et garantir la disponibilité du bâtiment. Les escales seront limitées au strict nécessaire (ravitaillement) et réalisées en évitant tout contact. Des renforts du Service de santé des armées (SSA) ont été embarqués pour renforcer la capacité à détecter, soigner, voire évacuer tout marin présentant des symptômes suspects.
ZONE MARITIME MÉDITERRANÉE
Engagé du 13 mai au 1er juin dans l’opération ATALANTA de lutte contre la piraterie au large de la Somalie et dans le golfe d’Aden, le groupe Jeanne d’Arc 2020, constitué du porte-hélicoptères amphibie Mistral et de la frégate Guépratte, a rallié le 6 juin la mer Méditerranée.
Lors de son intégration à l’opération ATALANTA, le groupe a mené des patrouilles au large de la Somalie et a assuré une surveillance du trafic maritime, notamment à l’aide de l’Alouette III de la Marine nationale et deux Gazelles de l’armée de Terre déployées à bord du Mistral. Le 24 mai, le groupe a également réalisé des entraînements interalliés dont un ravitaillement à la mer à trois bâtiments avec l’USNS Wally Schirra américain.
Après une escale technique de quelques jours en République de Djibouti, le Mistral et le Guépratte ont mis le cap vers le nord de la mer Rouge et ont traversé le canal de Suez entre les 5 et 6 juin. Le groupe évolue désormais en Méditerranée. Le groupe Jeanne d’Arc ralliera Toulon début juillet après l’exercice Étendard, dernier entraînement de grande ampleur qui viendra conclure la formation des officiers-élèves à la mer.
FORCES FRANÇAISES AUX ÉMIRATS ARABES UNIS
Après le Courbet et le Forbin, la frégate multi missions Languedoc a rejoint l’opération Agenor, volet militaire de la mission de surveillance maritime dans le Golfe et le détroit d’Ormuz, EMASoH.
Ses senseurs modernes et le savoir-faire de son équipage lui permettent d’avoir une vision très fine à la fois de l’environnement maritime, aérien mais aussi sous-marin. Autrement dit, le Languedoc voit sous l’eau, sur l’eau et dans les airs, ce qui lui permet d’établir le mouvement des différents acteurs de la zone. Appuyée par les survols maritimes réalisés au moyen de son NH90 et d’un patrouilleur Atlantique 2, l’ensemble de ces moyens contribue à cartographier finement l’environnement régional pour mieux appréhender les activités civiles et militaires dans le golfe d’Oman, le Golfe arabo-persique et le détroit d’Ormuz. Conduites dans le respect du droit international de la mer (respect des eaux territoriales et des espaces aériens des États riverains, respect du droit de transit sans entrave dans le détroit d’Ormuz…), ces actions démontrent l’engagement résolu de la France et de ses partenaires en faveur de la sécurisation des routes commerciales et de la stabilisation régionale.
CHAMMAL
SITUATION MILITAIRE DU THÉÂTRE
L’opération Chammal se poursuit, et les armées restent résolument engagées dans leur lutte contre l’organisation terroriste Daech.
ACTIVITÉ DE LA FORCE
Les aéronefs français basés en Jordanie et aux Émirats arabes unis poursuivent leurs actions contre Daech, au sein de la Coalition. Cette semaine, les avions engagés dans l’opération Chammal ont réalisé 18 sorties aériennes.
Sources : État-major des armées
Droits : EMA