Dans l’après-midi du 13 mai 2011, la frégate française Nivôse, engagée dans l’opération européenne de lutte contre la piraterie Atalante, a intercepté un navire piraté il y a un an et suspecté d’être utilisé depuis comme mothership par un groupe de pirates.
Le Dhow, suspecté d’avoir participé à de nombreuses attaques dans la mer d’Arabie et dont l’équipage se trouvait toujours pris en otage à bord, a été localisé par un avion de reconnaissance allemand dans la nuit du 12 au 13 mai. Une fois identifié, le Dhow a été suivi par l’avion allemand qui a guidé le Nivôse sur sa position.
A l’aube du 13 mai, le navire français et son hélicoptère approchent le navire piraté et lui ordonnent de stopper les machines. Pendant cette phase d’approche, de nombreuses armes et deux skiffs d’attaque sont aperçus à bord du Dhow. Le navire est alors identifié formellement comme une menace réelle pour les navires de commerce transitant dans la zone
Les avertissements oraux des marins français restant vains, le Nivôse est contraint d’ouvrir le feu sur le Dhow pour le faire obtempérer. Les coups de semonce sont ignorés par le navire piraté qui dévie malgré tout sa route et se dirige vers les côtes somaliennes.
Préoccupé par la sécurité des otages, qui restent menacés de mort ou de violences de la part des pirates, le Nivôse stoppe le feu mais reste déterminé à ne pas laisser s’échapper le navire. Une longue conversation est engagée par radio avec les pirates, au terme de laquelle ces derniers sont contraints d’abandonner leurs skiffs, sans lesquels ils ne pourront plus mener d’attaques.
Cette opération a été menée avec la participation active de l’équipe de protection estonienne embarquée sur le Nivôse.
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense et des anciens combattants