Du 5 au 7 avril, le Porte-hélicoptères amphibie (PHA) Tonnerre et la Frégate type La Fayette (FLF) Surcouf ont conduit l’exercice LA PÉROUSE dans le golfe du Bengale, aux côtés de six autres bâtiments des marines américaine, australienne, indienne et japonaise : l’USS Somerset, le pétrolier ravitailleur HMAS Sirius et les frégates HMAS Anzac, INS Satpura, INS Kiltan et JPN Akebono.
Durant ces trois jours, sous le commandement tactique du capitaine de vaisseau (CV) Arnaud Tranchant, commandant le groupe Jeanne d’Arc, les huit bâtiments se sont entraînés à naviguer en formation et à mener des opérations de défense anti-aérienne et anti-navire ainsi que des tirs d’artillerie. Afin d’améliorer leur capacité à œuvrer ensemble, les huit navires ont été répartis en trois groupes dont la composition évoluait chaque jour. Ainsi, l’ensemble des bâtiments impliqué dans l’exercice ont pu éprouver et renforcer l’efficacité de leurs procédures avec chaque nation.
Dès le premier jour, après des exercices de présentation pour le ravitaillement à la mer, les bâtiments français, australien et japonais ont fait décoller leurs hélicoptères embarqués. L’hélicoptère Panther et les deux Seahawk australiens et japonais ont harcelé chaque task group dans un grand exercice de défense anti-aérienne. Les hélicoptères ont de nouveau été mis en œuvre le lendemain pour des séances de touch and go. Le Panther a notamment apponté sur la frégate japonaise Akebono, tandis que le Tonnerre accueillait le Seahawk japonais. De son côté, le Seahawk australien se posait sur la frégate indienne Satpura, dont le Seaking appontait sur la frégate Anzac. Chacun des task groups s’est ensuite entraîné avec succès au tir d’artillerie puis à la lutte antinavire. Le 7 avril, tandis que le ravitailleur Sirius et la frégate Akebono procédaient à un ravitaillement à la mer, le Somerset, l’Anzac, le Surcouf, le Satpura et le Kiltan participaient ensemble à un exercice de défense anti-aérienne dont la menace était simulée par les hélicoptères UH1 Cobra et Iroquois américains. L’exercice multinational s’est clôturé par une navigation en formation des huit bâtiments, accompagnés de leurs hélicoptères embarqués.
La coordination entre les différentes marines s’est accentuée au cours de ces trois jours. En effet, tout au long de l’exercice, les bâtiments n’ont cessé de démontrer un haut niveau de synergie, de coordination et d’interopérabilité. Ils ont notamment réalisé cinq ravitaillements à la mer, plusieurs dizaines d’heures de mise en œuvre d’hélicoptères et plus de quatre-vingt-dix activités en 48h d’exercice. Cela pour « maintenir et renforcer le haut niveau d’interopérabilité entre des marines partenaires de longue date qui partagent des valeurs et des traditions communes » a rappelé à tous le CV Tranchant lors du premier rendez-vous de l’ensemble des bâtiments. À la fin de l’exercice, chaque navire a exprimé auprès de tous sa satisfaction d’avoir participé à l’exercice LA PÉROUSE et son engagement à œuvrer aux côtés des autres nations présentes à la sécurité maritime et à la défense de la liberté de navigation dans la région.
La mission Jeanne d’Arc 2021 est un déploiement opérationnel de longue durée d’un groupe amphibie articulé autour du PHA Tonnerre et de la FLF Surcouf. Outre leur activité de formation des officiers-élèves de la Marine, les deux bâtiments participent tout au long de la mission à des exercices et des opérations interarmées et interalliés depuis la mer Méditerranée jusqu’à l’Asie-Pacifique.
Sources : État-major des armées
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