Dimanche 6 mars 2011, 14h33 en Afghanistan. Une catapulte projette un SDTI dans le ciel. Cet appui « renseignement » a été demandé par le Battle Group Richelieu, engagé dans une opération de fouille dans la vallée de Tagab (Province située au Nord–Est de la capitale afghane).
La Task Force La Fayette a autorisé ce vol de quelques heures, particulièrement précieux pour les hommes au sol. Les hommes de Richelieu peuvent compter sur les renseignements précis, recueillis par le drone. De jour comme de nuit, en moins d’une heure et sans grandes contraintes liées au relief, à l’altitude ou à la météorologie, il survole la zone d’action pour déceler la présence des insurgés.
Sur le terrain, un système de station portable de récupération des images (RVT : Remote Video Terminal) est mis en œuvre et permet aux troupes de recevoir les informations au plus près de leur objectif. Armé par le 61ème régiment d’artillerie de Chaumont, le SDTI coordonne également avec une extrême précision les appuis feux (artillerie, hélicoptères ou avions).
Pour les insurgés, la présence du drone, lorsqu’il a été décelé, se traduit par un sentiment d’insécurité et de doute. La pression que fait peser le drone réduit indirectement la mobilité de l’adversaire qui craint d’être repéré et d’être la cible des appuis feu des militaires de la coalition. Les drones facilitent ainsi les manœuvres des bataillons français.
Après quelques affrontements sporadiques, les Kalas (maisons traditionnelles) sont contrôlées. Le bataillon peut alors exécuter son désengagement. Le drone SDTI continue sa ronde pour s’assurer qu’il n’y a pas de danger pendant cette phase toujours délicate de l’opération.
Il est 17h07. La mission s’achève par la récupération du drone. Les hommes le remettent sans délai en condition pour sa prochaine mission. Le reste du détachement travaille déjà à l’exploitation des images de ce vol.
Depuis novembre 2008, les forces françaises en Afghanistan disposent de ce moyen tactique, engagé sur des missions planifiées ou inopinées, au profit des bataillons. Plusieurs centaines de dossiers d’imagerie ont été réalisés depuis et sont exploités pour planifier les opérations futures.
Sources : EMA
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