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Afghanistan : le Drone de Reconnaissance au Contact

Mise à jour  : 18/03/2011

Les hommes du Battle Group Richelieu viennent d’entrer dans le village de Mirkel. Tôt dans la matinée, le détachement d’ouverture d’itinéraire piégé avait reconnu les accès principaux. Il y a peu de visibilité entre les murs hauts des Kalas, ces maisons traditionnelles afghanes.

Les équipes de fouilles opérationnelles, précédées par les policiers afghans et leur mentors français se préparent. Dans quelques instants les équipes spécialisées vont investir les kalas pour y chercher des caches d’armes et recueillir des renseignements. L’ambiance est tendue. Plusieurs insurgés ont été aperçus il y a quelques jours dans ces habitations à ciel ouvert.

Avant de déployer ses éléments, qu’ils soient motorisés ou à pieds, le commandement peut compter sur un appui précieux, le Drone de reconnaissance au contact (DRAC).

Pré-positionné sur un Combat Out Post (COP), ce drone de dernière génération est prêt à être déployé sur son aire d’envol. Transporté par Véhicule blindé léger (VBL), il est assemblé en quelques minutes. Une antenne de poursuite automatique est mise en place. Celle-ci permettra aux deux opérateurs de garder le contact et de piloter l’engin à distance. Cette balise est également le point de ralliement pour le DRAC, s’il lui arrivait de perdre la liaison.

Son poids léger (environ 8 kg) permet un lancement à la main. Quelques instants plus tard il survole la zone. Les artilleurs qui le mettent en œuvre peuvent commencer à renseigner les hommes au contact. De plus, le système de guidage GPS du drone permet également aux pièces d’artillerie de 120 ou 155 mm, positionnées sur les FOB et COP, d’assurer un appui-feu précis et rapide si nécessaire.

L’autonomie et les performances du DRAC assurent une présence rassurante pour ceux qui progressent en contrebas.

A présent la zone reconnue est claire, les fouilles peuvent commencer.

Lors de l’opération, les hommes de Richelieu découvriront de nombreuses armes et munitions ainsi que plusieurs détonateurs, attestant de la présence récente d’insurgés.

De part sa facilité de mise en œuvre, le DRAC permet, dans des délais très courts, de renseigner le commandement sur la topographie du terrain, notamment avant d’entreprendre le franchissement de rivières menant aux villages. Il permet également de détecter le déplacement de population lors des reconnaissances à pieds. Doté de moyen infrarouge, le DRAC est capable, avec une grande précision, de déceler, de nuit, tout déplacement suspect.

Les Battle Group Allobroges et Richelieu possèdent chacun leur système DRAC, qu’ils déploient dans leur zone de responsabilité respective.


Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense et des anciens combattants