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Afghanistan : désengagement de Tagab : mission accomplie

Mise à jour  : 01/10/2012

Le 30 septembre 2012 dans la journée, les 130 derniers soldats du Battle Group Acier (BG Acier) de la Task Force La Fayette (TFLF) ont quitté la base opérationnelle avancée (FOB) de Tagab, étape importante dans le désengagement de la France en Afghanistan et concrétisation du niveau d’autonomie des forces de sécurité afghanes.

Les 130 soldats appartenant au sous-groupement tactique interarmes (sous-GTIA) « vert » du Battle Group Acier ont été désengagés lors de l’opération « Condor Ramscapelle » (du nom d’une bataille où le 16e Bataillon de Chasseurs s’est illustré pendant la grande guerre). Une partie d’entre eux relèveront des éléments stationnés sur la FOB de Nijrab tandis que d’autres rentreront en France dans les semaines à venir. Un détachement de liaison, fort d’une vingtaine de militaires, reste quant à eux sur place pour poursuivre la mission de soutien aux forces afghanes, en particulier pour faciliter la mise en œuvre d’appuis feu artillerie et aérien et pour assurer la liaison avec le détachement US qui est installé sur la FOB.
Le succès du désengagement de la FOB Tagab, une manœuvre tactique et logistique compliquée et dangereuse, reposait sur une planification, une organisation et une conduite de la manœuvre rigoureuse et minutieuse. Elle s’est bien déroulée, en parfaite coordination avec nos alliés afghans et de l’ISAF.

Depuis la mi-août, ce sont près de 350 militaires qui ont quitté la FOB. 6 convois logistiques ont été nécessaires pour assurer le redéploiement des troupes et de leurs matériels de Tagab vers Nijrab et vers Kaboul, soit près de 200 conteneurs et véhicules.
Le 30 septembre dans la journée, le général Eric Hautecloque-Raysz, commandant la Task Force La Fayette s’est rendu sur la FOB pour saluer ce dernier détachement et rendre hommage à tous les militaires français qui se sont succédés sur ce site et combattu notamment dans les vallées d’Alasay et de Bedraou. En effet, les premiers soldats français à s’être installés dans la FOB « Kushtbach » en 2007 appartenaient à une équipe OMLT en charge du mentoring de l’Armée Nationale Afghane. Depuis 2008, ce sont près de dix bataillons qui s’y sont succédés, dont le noyau était constitué par les régiments et bataillons suivants : 8e RPIMa, 27e BCA (à deux reprises), 3e RIMa, 13e BCA, 21e RIMa, 7e BCA, 1er RCP et 16e BC.

C’est également une page qui se tourne après plus de quatre années d’engagement continue en Kapisa. Quatre années qui ont permis aux ANSF de monter en puissance puis de s’implanter progressivement dans une zone jusque là occupée par les insurgés, de la contrôler et de favoriser le rétablissement d’un Etat de droit. C’est aussi grâce au courage et à la détermination de nos soldats, engagés jour après jour aux côtés des soldats afghans, dans le cadre du mentoring ou dans le cadre de missions de sécurisation, que les forces françaises partent avec le sentiment du devoir accompli. 56 militaires français ont été tués en Kapisa.
Aujourd’hui en Kapisa, les forces de sécurité afghanes, fortes d’environ 4000 hommes, sont désormais capables de planifier et de conduire des opérations de sécurisation et de patrouille de façon autonome. Tous ces progrès ont permis d’aboutir à l’inscription de la province de Kapisa au processus de transition, annoncé par le président Karzaï le 13 mai 2012, symbolisée par la cérémonie officielle de transition le 4 juillet dernier à Mahmud-e Raki.
Avec le désengagement de la FOB de Tagab, c’est une étape importante qui vient d’être franchie dans le désengagement des unités françaises ordonné par le président de la République et dans le processus de transfert de la Kapisa aux autorités afghanes.


Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense