Expérimentée depuis 2009 par l’armée de l’Air et la Marine nationale depuis la base de Mont-de-Marsan, la nacelle de reconnaissance numérique Reco-NG montée sur les Rafale de l’opération Agapanthe vit en ce moment son premier déploiement opérationnel.
La révolution est de taille : aux capteurs argentiques intégrés du Super-Etendard modernisé et du Mirage F1 vient se substituer un système qui combine deux capteurs optroniques : l’un à très haute résolution pour la moyenne altitude, l’autre pour la prise de vues à basse altitude et haute vitesse. Autre nouveauté déterminante : le traitement de l’image peut se faire sans délai avec le porte-avions Charles de Gaulle, grâce à la liaison de données.
Si le besoin opérationnel est avéré, les images recueillies peuvent être ainsi analysées en temps réel et aider à la décision. A bord du porte-avions, une équipe dédiée planifie les missions qui impliquent l’utilisation de la nacelle, paramètre celle-ci en fonction des objectifs identifiés, recueille et analyse ensuite les images collectées. La qualité des images produites est sans comparaison avec les moyens précédemment mis en œuvre. L’un des intérêts majeurs de ce système est, de plus, que ses capacités optiques hate résolution permettent à l’aéronef qui l’emporte de rester hors de portée de la menace.
Depuis le 25 novembre, dans le cadre de l’opération Pamir, le groupe aérien embarqué participe aux opérations aériennes en Afghanistan. Les patrouilles de 5h30 en moyenne, dont les deux tiers sur zone, permettent d’exploiter pleinement la nacelle Reco-NG. Les images recueilles et interprétées aideront à la connaissance précise de l’environnement pour les troupes au sol. Cette capacité de renseignement accrue proposée à la Force internationale d’assistance à la sécurité (FIAS) s’avère donc très précieuse.
Sources : EMA
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