Le 15 octobre 2014, le groupement tactique interarmes (GTIA) Magenta, en appui de la MINUSCA et des forces de sécurité intérieures (FSI), a pour la sixième fois mis en place et sécurisé un chantier de réhabilitation d’un quartier de personnes déplacées à Bambari.
Initié par une équipe des actions civilo-militaire, ce projet de réhabilitation avait pour objectif d’appuyer la réinstallation dans leurs quartiers d’origine des populations déplacées souhaitant rentrer chez elles. Installées depuis le début du conflit sur un camp de fortune, ces populations avaient fui et trouvé refuge près de la base opérationnelle avancée (BOA) de la force Sangaris. Pillées et bien souvent détruites par des groupes armés, ces zones d’habitation ont été laissées à l’abandon.
Arrivée sur la BOA il y a environ trois mois, l’équipe des actions civilo-militaire, en étroite collaboration avec les autorités locales et les responsables des populations déplacées, avait alors lancé un projet pilote visant à réinstaller les déplacés du quartier Boroto dans leur maison et ainsi à encourager la reprise des activités économiques dans ces quartiers. Pour cela, la force s’est engagée à financer une partie des travaux de réhabilitation et à participer à la sécurisation de la zone durant leur journée de travail.
Toute la matinée, les militaires gabonais de la MINUSCA ont patrouillé dans le quartier à pieds et en véhicule aux côtés des gendarmes centrafricains. A l’entrée du quartier, une section d’infanterie du GTIA Magenta a installé un dispositif d’interdiction et effectué également quelques patrouilles. Rassurée par la présence de la force Sangaris, de la MINUSCA et des FSI, la population est de plus en plus nombreuse à participer à ces matinées de travail. En attendant de pouvoir regagner leur maison la nuit, les habitants rentrent pour l’instant, en fin de journée, sur le camp de déplacés. Au-delà des travaux réalisés, c’est également une bonne façon pour les centrafricains de retrouver peu à peu une vie normale.
A Bambari, ces chantiers menés à petite échelle, redonnent confiance et espoir aux populations qui sont les premières victimes des affrontements passés.
Environ 2 000 militaires français sont actuellement déployés dans l’opération Sangaris, aux côtés des 6 700 hommes de la MINUSCA. Lancée le 5 décembre 2013 par le président de la République, l’opération Sangaris vise à rétablir un niveau de sécurité minimal en République centrafricaine et à accompagner la montée en puissance progressive de la mission onusienne.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense