Les effectifs de la force Barkhane sont de l’ordre de 3000 soldats. Cet effectif est réparti sur deux points d’appui permanents à Gao (Mali) et à N’Djamena (Tchad). Le 1er aout, le général de division Foucault a quitté le commandement de la force Serval. Le général de division Jean-Pierre Palasset lui succède dans les fonctions de commandant de l’opération Barkhane, depuis le poste de commandement interarmées de théâtre installé à N’Djamena.
Le 21 juillet, le général de brigade Francois de Lapresle a pris la fonction de « Représentant du commandant de la force Barkhane au Mali ». Dès le lancement de l’opération Barkhane, il est chargé, par délégation du commandant de la force Barkhane, de faciliter la liaison et la coordination entre la force Barkhane et l’ensemble des acteurs sécuritaires au Mali, incluant les forces armées opérant sur le territoire malien : les forces armées maliennes, les forces de l’ONU (MINUSMA), celles de l’Union européenne (EUTM).
Les deux dernières semaines ont été marquées par le crash du vol AH5017 d’Air Algérie au sud-ouest de Gao dans la région de Gossi au Nord-Mali.
Le 24 juillet 2014, suite à l’annonce de la disparition de cet avion, la force Barkhane a mobilisé l’ensemble de ses moyens déployés dans la région pour la recherche de l’appareil. Une fois l’épave retrouvée, les forces françaises ont immédiatement lancé une mission de sécurisation de la zone. Près de 170 militaires français ont rejoint le secteur le 25 juillet et participent à sa sécurisation en appui des forces maliennes et de la MINUSMA. Cette sécurisation a ensuite été accompagnée d’une mission de soutien logistique des équipes d’enquêteurs français et étrangers. En coordination avec la MINUSMA, tout le fret nécessaire aux bonnes conditions de travail des enquêteurs ainsi que des vivres pour plusieurs jours (23000 litres d’eau et 2500 rations) ont été acheminés par convoi logistique depuis Gao. L’ensemble de ces actions conduites par les forces françaises a permis d’appuyer durant huit jours le bon déroulement du travail des enquêteurs sur le site de l’épave.
Parallèlement, au Nord-Mali, les forces françaises ont poursuivi leur mission de lutte contre les terroristes et continuent d’accompagner les forces maliennes et de la MINUSMA avec l’action des détachements de liaison et d’appui opérationnel (DLAO).
Du 19 au 21 juillet 2014, le détachement de liaison et d’appui opérationnel 5 (DLAO 5) de Tessalit a appuyé une section du bataillon tchadien de la MINUSMA dans une mission de reconnaissance entre Tessalit et Aguelhok. Au cours de cette mission, le 20 juillet, deux sites de lancement de roquettes ont été découverts ainsi que sept roquettes. Le lendemain, lors d’une vérification de non-pollution, les EOD (Explosive Ordnance Disposal) ont également découvert et neutralisé une mine anti-char. Les sept roquettes ainsi que la mine ont été sécurisées et ramenées à Tessalit pour une destruction ultérieure.
Cette semaine, le DLAO 3 a conduit des entraînements au combat, ISTC, secourisme au combat et transmissions au profit des forces armées maliennes sur le site d’Ansongo il y a trois semaines.
Environ 3000 militaires français sont actuellement présents dans la bande sahélo-saharienne et poursuivent une mission de lutte contre les groupes armés terroristes en appui des Etats de la région.
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense