Accueil | Opérations | Missions réalisées | Afrique | Opération Serval (2013 - 2014) | Actualité | Mali : opération de dépollution pour les EOD du DLA Burkinabé Opérations ... Actualité | Mali : opération de dépollution pour les EOD du DLA Burkinabé

Mali : opération de dépollution pour les EOD du DLA Burkinabé

Mise à jour  : 12/08/2013

Le 3 juillet 2013, quatre éléments de l’équipe EOD (Explosive Ordnance Disposal ou NEDEX Neutralisation, Enlèvement et Destructiond’Explosifs) du détachement de liaison et d’appui (DLA) français insérés au sein du bataillon burkinabé ont mené une opération de dépollution dans plusieurs bâtiments inoccupés, identifiés comme pollués par les forces armées maliennes (FAMa), dans la ville de Tombouctou.

 

Cette opération de dépollution avait pour objectif de détecter, d’identifier, de déterrer, et si nécessaire de neutraliser des munitions non explosées ainsi que tout engin disposant d’un système de mise à feu pyrotechnique.

 L’adjudant-chef Charlie, chef du groupe EOD français nous explique : « Sur renseignements du groupe génie de l’armée malienne, nous avons été amenés à intervenir sur cette zone pour lever le doute sur une machine à écrire suspecte. »

 Pour sécuriser cette opération, la section du génie de l’armée malienne composée de 5 militaires était appuyée par une section d’infanterie burkinabé composée d’une quarantaine de militaires et de 5 véhicules dont une ambulance et de 3 gendarmes. Le groupe EOD de la force Serval, inséré dans le DLA, était quand à lui en soutien de cette opération.

 

Cette opération de dépollution s’est déroulée dans le centre-ville de Tombouctou, dans le quartier Sanfil. Dès que les EOD français et leurs homologues burkinabés et maliens étaient rassemblés, un dispositif de protection « 360 » a été mis en place dont l’objectif était de former une bulle de sécurité autour de la zone d’intervention. Le groupe génie de l’armée malienne a été chargé ensuite de reconnaitre les bâtiments, leurs abords et de les fouiller. Le groupe EOD français, avec les militaires burkinabés, a également effectué un contrôle de la zone extérieure du site. Ils ont ensuite vérifié, pièce par pièce, l’intérieur d’un bâtiment : « Sur la machine à écrire, de la poudre noire a été retrouvée et à proximité, des containers rockets PG7.  Il s’avère que cette poudre noire a été extraite de munitions de fusil de chasse. Il y avait donc effectivement un danger.» explique l’adjudant-chef Alain.

 En plus de mener des missions spécialisées de dépollution, le chef des éléments EOD du DLA est aussi conseillertechnique génie  auprès du bataillon burkinabé concernant les mesures de sécurité et de protection du site de l’aéroport de Tombouctou : « Nous apportons nos connaissances et notre savoir-faire pour aider, concevoir et améliorer  le plan de sécurisation de l’aéroport sur lequel nous sommes tous installés et qui est entièrement sécurisé par les burkinabés. C’est vraiment une plus value car cela nous permet de les aider sur différents volets qui ont leur importance. Même si nous sommes avant tout là pour intervenir sur des sites pollués nous pouvons leur permettre de valoriser le site de la plateforme et consolider sa protection. » 

 Environ 3200 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent leurs missions de sécurisation visant à affaiblir durablement les groupes terroristes ainsi qu’à poursuivre le transfert progressif de la zone aux contingents africains de la MINUSMA.


Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense