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De Saint-Pierre-et-Miquelon au lac Ontario, le patrouilleur Fulmar s’entraîne au sauvetage en mer avec ses partenaires canadiens

Mise à jour  : 16/04/2021

EXERCICE – EXERCICE – EXERCICE !

En cette fin de matinée du 14 avril, le Joint Rescue Coordination Centre (JRCC - centre inter agence de coordination pour le sauvetage) de Trenton reçoit un message d’alerte : Une embarcation de plaisance est en difficulté sur le lac canadien Ontario, au large de Kingston. Une première évaluation de la situation fait état de deux personnes disparues, tombées à l’eau, et deux autres se trouvent encore à bord. Choquées, elles sont incapables de donner des précisions sur les circonstances et l’heure précise de l’accident.

Le JRCC mobilise alors les moyens les plus proches pour une opération de recherche et de sauvetage en mer : le patrouilleur français Fulmar, la vedette Canadian Coast Guard Ships(CCGS) Cape Hearne ainsi que trois embarcations rapides de la Garde côtière canadienne. À Trenton, non loin de là, un hélicoptère CH-146 de l’armée de l’Air canadienne se prépare à décoller.

Le JRCC assigne des secteurs de recherches à chaque unité et désigne le Fulmar comme commandant des opérations sur zone (On scene commander – OSC). Il s’agit alors de retransmettre les instructions (zone, position de début des recherches, routes à suivre et espacements) à chaque unité le plus rapidement possible et de s’assurer que chacun suive le plan établi. L’OSC, qui possède une appréciation de visu de la situation, doit ensuite proposer les adaptations nécessaires pour garantir l’efficacité des recherches en fonction de l’évolution de la situation.

Le Fulmar et les embarcations rapides s’occupent de la recherche des disparus tandis que le CCGS Cape Hearne assure le secours de l’embarcation en détresse. L’hélicoptère complète le dispositif et détecte, simultanément avec le Fulmar, un premier naufragé. Se joue alors une course contre la montre. L’homme inconscient doit être pris en charge médicalement le plus rapidement possible. Deux embarcations rapides canadiennes font directement route vers la position donnée par l’hélicoptère. Quelques minutes plus tard, deux plongeurs d’hélicoptère et une civière sont sur le pont du Fulmar équipé de moyens de premier secours pour recueillir une victime. Celle-ci est ensuite hélitreuillée sans difficulté. L’hélicoptère effectuera quelques manœuvres supplémentaires pour optimiser l’entraînement des pilotes avant de revenir sur sa plateforme.

Alors qu’une seconde victime est toujours disparue, le Fulmar réorganise les recherches. Les liaisons radio ne sont pas optimales en raison des distances et de la géographie. Les unités présentes sont en plus utilisées comme relais. Grâce à cette coordination et à ce travail de communication difficile, le deuxième naufragé est retrouvé sur la côte conscient et sauf.

Parallèlement, le CCGS Cape Hearne simule une avarie qui oblige le Fulmar à revenir vers lui pour un remorquage et se rapproche à quelques mètres. Malgré le beau temps et le vent faible, maintenir une position d’équilibre à une quarantaine de mètres l’un de l’autre nécessite de manœuvrer avec réactivité. En fin d’après-midi, le convoi ainsi formé reprendra de la vitesse avant de se séparer en toute sécurité.

FIN D’EXERCICE !

Cette fois-ci, il s’agissait d’un entraînement en eaux canadiennes. Lors de la gestion d’une assistance ou lors d’une recherche réelle à Saint-Pierre-et-Miquelon, les compétences et les chaînes de commandement sont similaires : le JRCC d’Halifax commanderait les opérations de sauvetage en s’appuyant sur le coordonnateur local de Saint-Pierre, tandis que la base aérienne de Gander à Terre-Neuve pourrait mettre en œuvre des moyens aériens. Le patrouilleur Fulmar, les vedettes de la Gendarmerie et des Affaires maritimes ou encore la Société nationale de sauvetage en mer de Saint-Pierre constitueraient un groupe de recherche en surface, possiblement renforcé par la Garde côtière canadienne.

Les fondamentaux permettant d’être en mesure de sauver les vies de demain se résument dans le maintien d’une coopération franco-canadienne en termes de Recherche et de sauvetage. En s’entraînant ensemble, les marines partenaires parviennent à maintenir, développer et approfondir leurs compétences et leur interopérabilité afin d’être en mesure de réaliser leurs missions conjointes rapidement et efficacement.

 


Sources : État-major des armées
Droits : EMA