Après un accostage à Toronto et un entraînement à la recherche et au sauvetage avec la garde-côtière canadienne et l’aviation royale du Canada sur le lac Ontario, le patrouilleur Fulmar a pris la route du retour vers son port base saint-pierrais.
Cette seconde partie de déploiement a débuté par la descente du fleuve Saint-Laurent dans son intégralité depuis le lac Ontario. Comme à l’aller, les écluses, les changements de pilotes, les navigations sur des canaux étroits se sont succédé jour et nuit entre le 14 et le 16 avril. Le Fulmar a ensuite fait escale à Québec, au pied de la colline et de l’emblématique « château » Frontenac.
Par la suite, l’équipage du Fulmar a eu pour mission de réaliser un shipcheck en présence d’ingénieurs et de techniciens du groupe industriel québécois Océan, contractualisé par le Service de soutien de la flotte (SSF) pour assurer les opérations de maintenance du Fulmar. Le but de ce shipcheck était d’évaluer in situ les travaux à réaliser avant un arrêt technique planifié dans quelques mois. Du 16 au 20 avril, les phases d’étude sur papier et les visites du bord avec des spécialistes de la maintenance navale se sont donc enchaînées. Prise de mesures, anticipation des commandes de matériel, détermination des priorités : autant d’actions qui nécessitent des inspections méticuleuses de chaque local ou de chaque équipement. Grâce à des protocoles stricts et un arrêt au pied des infrastructures du groupe Océan, la sécurité sanitaire de chaque intervenant a été scrupuleusement assurée.
Le 19 avril, à la veille de l’appareillage, Monsieur Sanchez, consul général de France à Québec, a salué l’équipage du patrouilleur Fulmar. Ce dernier a ainsi pu échanger quelques mots avec chacun des marins sur les rangs, à quai, pour respecter les gestes barrières.
Enfin, l’équipage du Fulmar a pu finaliser son retour vers Saint-Pierre. Malgré une forte tempête, le Fulmar a mené une opération de surveillance des pêches. Les interrogations menées par radio VHF, la présence à la limite des Zones économiques exclusives (ZEE) française et canadienne ainsi que le contrôle, une à une, de dizaines de bouées de casiers à crabes des neiges ont eu divers intérêts. Tout d’abord, ces actions ont permis de prodiguer des rappels aux pêcheurs. Ensuite, elles ont permis d’assurer une présence dissuasive dans la zone et enfin, elles ont permis au Fulmar de participer à la prévention des prélèvements illicites de ressources marines.
Partis le 6 avril, les marins du patrouilleur Fulmar ont ainsi accosté le 26 avril à Saint-Pierre après une mission bien remplie. Ces derniers ont par ailleurs retenu plusieurs temps forts de ce déploiement. Tout d’abord, des dizaines d’heures de manœuvres et de navigation à la fois techniques et enrichissantes pour tous les marins à bord, notamment pour passer les quatorze écluses de la voie maritime du lac Ontario. Deuxièmement, un exercice de Search and Rescue sur le lac Ontario a été réalisé dans le cadre des coopérations opérationnelles franco-canadiennes. Puis, le shipcheck à Québec a représenté une étape essentielle dans le cycle d’entretien du bâtiment. En sus, les marins du Fulmar ont échangé virtuellement ou sur le quai avec les établissements scolaires français du Québec ou de l’Ontario ainsi qu’avec les autorités consulaires. Enfin, l’équipage a pu participer à une opération de police des pêches en ZEE française.
Sources : État-major des armées
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