Le 14 juin dernier, le patrouilleur de service public Fulmar a appareillé de Saint-Pierre-et-Miquelon pour rejoindre Nuuk, la capitale du Groenland, après cinq jours de navigation en mer du Labrador. Depuis le 21 juin, il participe à l’exercice international ARGUS 21 dans les domaines de la recherche et du sauvetage en mer ainsi que dans la lutte contre les pollutions volontaires.
Le Fulmar a ainsi rejoint le patrouilleur danois Her Danish majesty ship (HDMS) Ejnar Mikkelsen, le bâtiment américain United States coast guard cutter (USCGC) Maple et le patrouilleur Sisak de la police de Nuuk. Hélicoptères, avions de patrouille maritime et pompiers ont par ailleurs complété cette force internationale. Par ailleurs, le Centre de coordination pour le sauvetage (Joint rescue coordination center – JRCC) de Nuuk et le Commandement interarmées de l’Arctique (Joint arctic command - JACO) de l’armée danoise supervisent l’ensemble des opérations.
Dès les premières heures de l’exercice ARGUS 21, les entraînements à la manœuvre ont débuté avec le Maple. Dans ce cadre, des présentations au remorquage ont permis aux bâtiments de s’entraîner à maintenir une position stable pendant plusieurs minutes à moins de quarante mètres l’un de l’autre. Cette manœuvre a pour objectif de simuler le passage de gréement entre la plage arrière du remorqueur et la plage avant du remorqué. Bien que les deux navires possèdent d’excellentes qualités manœuvrières, le courant et la dérive dans les fjords peuvent surprendre. De plus, en raison de leur différence de taille, le vent a une influence très différente sur chacun d’eux. Ces manœuvres, même si elles ne sont pas suivies d’un remorquage réel, exigent beaucoup de concentration et une appréciation fine de l’environnement. Bien d’autres exercices, avec une difficulté croissante, sont à venir.
Finalement, ce type d’exercice au large du Groenland est une opportunité unique pour le Fulmar, qui assure par ailleurs une alerte Recherche et sauvetage (Search and rescue - SAR) toute l’année à Saint-Pierre. De fait, il s’agit d’une occasion pour chaque marin de s’entraîner en conditions opérationnelles tout en développant la capacité de l’équipage à travailler dans un cadre multinational, aux côtés des nations alliées d’Amérique du Nord et de l’Arctique.
Sources : État-major des armées
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