LYNX8 : Portrait du lieutenant Laure, officier communication et réserviste

Le lieutenant Laure est réserviste et tient une place importante au sein de cette cellule qu’elle a rejointe depuis bientôt trois mois. Elle nous parle de ses missions et de son parcours.

Lieutenant, pouvez-vous nous expliquer quelles sont vos fonctions ?

J'assure plusieurs fonctions. En premier lieu celle d'officier communication : j’écris des brèves à destination de l’état-major des armées et qui ont vocation à être diffusées publiquement, j’assure une veille médias ou gère des visites de journalistes comme cela fut le cas lors de la visite du Président de la République française fin septembre à Rukla. Je suis également chef équipe images : j’encadre une formidable équipe de l’Établissement de la communication et de la production audiovisuelle de la Défense (ECPAD) composée d'un caméraman et d'un photographe. Il m'arrive enfin de devenir non-officiellement traductrice pour faciliter le travail entre certaines cellules interalliées. La coopération passe aussi par-là !

Pouvez-vous nous présenter votre parcours ?

Après une maîtrise en communication en France, j'ai effectué un master en relations publiques internationales à l'école de journalisme de l'université de Cardiff, au Pays de Galles. Je me suis ensuite engagé dans la Marine nationale en tant qu'officier sous contrat court. J'ai été l'officier communication de la base aéronavale de Hyères pendant trois ans de mars 2007 à juin 2010.

J'ai ensuite travaillé dans la communication au sein d’entreprises civiles. En 2014, souhaitant à nouveau servir la France, j'ai rejoint la réserve opérationnelle. J’ai d’abord servi en qualité d'officier communication à la délégation des réserves de l'armée de Terre à Paris. Depuis 2015, je suis officier communication et professeur d'anglais au 519^e Régiment du train (RT), à Ollioules.

Vous êtes la seule réserviste du mandat LYNX. Y voyez-vous une difficulté particulière ?

Je suis réserviste opérationnelle depuis six ans. À ce titre je n'ai jamais été traitée différemment d’un militaire d'active, tout particulièrement pour cette mission où je suis présente à temps plein sur le territoire lituanien, comme mes autres camarades du détachement français. Les missions et les responsabilités qui me sont confiées sont les mêmes que celles qui le sont à un personnel d’active.

Vous effectuez votre première mission à l’étranger. Quelles étaient vos attentes ?

Parfaitement trilingue (anglais et allemand), j'ai été proposée pour cette mission également en raison de mes compétences linguistiques. Je savais que j'évoluerais dans un milieu multinational et j'étais particulièrement enthousiaste à cette idée.

Quels en auront été pour vous les moments forts ?

J'ai eu la chance de travailler quotidiennement avec mes camarades des nations partenaires de l’eFP BG LTU. Si jongler d'une langue à l'autre s'est avéré particulièrement fatiguant, c'était aussi très enrichissant de découvrir d'autres cultures, d'autres manières de travailler.

Par ailleurs, actuellement sous contrat d’ESR dans l'arme du train, j'ai été ravie de pouvoir découvrir d'autres composantes de l'armée de Terre, tout particulièrement la cavalerie et l'infanterie. Ma culture interarmes en ressortira grandie !

Décidée par les chefs d’État et de gouvernement au sommet de Varsovie en 2016, la Posture de présence avancée renforcée de l’OTAN (enhanced Forward Presence ou eFP) permet aux Alliés de déployer, en nombre limité, des forces militaires dans les pays baltes et en Pologne. Cet engagement non permanent vise à renforcer encore la posture de défense de l’Alliance par un dispositif dissuasif, à caractère purement défensif, selon une planification validée collectivement. Dans ce cadre, la France engage en Lituanie en 2020 un dispositif articulé autour de 300 militaires français et d’un S-GTIA composé de 5 chars Leclerc, de 14 VBCI et de 5 VAB. Cette mission LYNX est intégrée au sein d’un bataillon commandé par l’Allemagne.