LYNX : Tir sur position défensive, un exercice inédit pour le SGTIA

Le but de cet exercice était de travailler la relève sur position d’une section prise sous le feu de l’ennemi tout en maintenant une continuité dans le tir lors du passage de consignes. Les sections se sont donc relevées tout au long de la journée dans des positions aménagées sous forme de réseau de tranchées, face à un ennemi qui cherchait à s’infiltrer à travers les lignes. Ce dernier était simulé par des cibles basculantes télécommandées par un pupitre.

Les différents chefs tactiques ont ainsi pu s’exercer tout d’abord à la relève d’une section sous le feu, puis à la conduite des feux de leur élément. La gestion des munitions a également constitué un point d’attention ainsi que la capacité à préparer et à réaliser, en temps réel, une relève avec une autre section.

Cet exercice, rendu possible par l’excellente qualité des installations estoniennes sur le champ de tir, a profiter, sur le plan tactique, à l’ensemble des sections d’infanterie. Cela a également été l’occasion, pour la section du génie et le peloton de chars, de s’exercer aux fondamentaux du tir débarqué.

Ainsi profitant d’installations défensives peu courantes, le SGTIA a pu compléter son entrainement et gagner en expérience, et ses sections enrichir leurs savoir-faire tactiques et techniques.

Cet exercice était le dernier du SGTIA durant ce mandat Lynx.

Décidée par les chefs d’État et de gouvernement au sommet de Varsovie en 2016, la Posture de présence avancée renforcée de l’OTAN (enhanced Forward Presence ou eFP) permet aux Alliés de déployer, en nombre limité, des forces militaires dans les pays baltes et en Pologne. Cet engagement non permanent vise à renforcer encore la posture de défense de l’Alliance par un dispositif dissuasif, à caractère purement défensif, selon une planification validée collectivement. Dans ce cadre, la France engage en Estonie en 2019 un dispositif articulé autour de 300 militaires français et d’un S-GTIA composé de 4 chars Leclerc et de 13 VBCI. Cette mission Lynx est intégrée au sein d’un bataillon commandé par la Grande-Bretagne.