Lundi 8 juillet 2019, le génie britannique a procédé à une instruction au profit d’une section d’infanterie du Sous Groupement Tactique Interarmes (SGTIA) français, lors de l’exercice Phoenix Tutor. L’objectif de cette journée était de travailler la valorisation du terrain sans l’appui du génie ou de matériels lourds.
Plusieurs systèmes ont ainsi été présentés : positions de tranchée, chicanes réalisées avec des troncs d’arbre, barbelés ou empilements de sac à terre, toujours dans l’optique de ralentir l’ennemi et de l’obliger à manœuvrer. L’infanterie a également pu étudier les positions dites de « déception » consistant à tromper l’ennemi en lui faisant croire qu’il est dans une zone dangereuse.
Cette coopération interalliée s’est poursuivie tout au long de la semaine puisque, le jeudi 11 juillet, le génie français a été en charge de l’instruction des Britanniques avec notamment un test sur la réactivité face à une embuscade avec valorisation de mines.
Décidée par les chefs d’État et de gouvernement au sommet de Varsovie en 2016, la Posture de présence avancée renforcée de l’OTAN (enhanced Forward Presence ou eFP) permet aux Alliés de déployer, en nombre limité, des forces militaires dans les pays baltes et en Pologne. Cet engagement non permanent vise à renforcer encore la posture de défense de l’Alliance par un dispositif dissuasif, à caractère purement défensif, selon une planification validée collectivement. Dans ce cadre, la France engage en Estonie en 2019 un dispositif articulé autour de 300 militaires français et d’un S-GTIA composé de 4 chars Leclerc et de 13 VBCI. Cette mission Lynx est intégrée au sein d’un bataillon commandé par la Grande-Bretagne.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense