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Lynx : fin de l’exercice Saber Strike

Mise à jour  : 18/06/2018

Du 3 au 14 juin 2018, sur le camp de Pabradé en Lituanie, le détachement français Lynx, intégré au sein du Battle Group eFP, a participé à l'exercice Saber Strike. Cet exercice organisé par les États-Unis et contribuant à la posture d’assurance de l’OTAN mobilisait quelques 18 000 soldats de 19 pays alliés dans les états baltes et en Pologne.

Cette participation s’est déroulée en deux phases. La première a consisté en un entraînement interne au Battle Group. Les compagnies de combat ont conduit, face à face, des manœuvres offensives et défensives, mais aussi de franchissement. Les obstacles, nombreux dans la forêt, ont imposé au sous-groupement français de recevoir le renfort d’une section du génie néerlandaise pour permettre aux engins blindés de progresser.

La deuxième phase a vu le Battle Group eFP affronter un bataillon lituanien. Lors d’une première série d’exercices offensifs, le Battle Group a dû s’emparer d’un village de combat, défendu par le bataillon lituanien renforcé par une compagnie américaine. Grâce à ses quatre chars Leclerc, la compagnie française a pu exploiter les failles de l’ennemi, en particulier par la réalisation de contre-attaques d'opportunité. Les rôles entre les deux bataillons ont ensuite été échangés lors d’une seconde série d’exercices, permettant au Battle Group de travailler les missions défensives.

Ces différents exercices ont permis l’engagement des véhicules blindés et notamment des véhicules blindés de combat d’infanterie (VBCI) et des chars Leclerc français, qui sont venus en appui des troupes à pied. Parallèlement, la section sol-air très courte portée, venue renforcer le Battle Group sur cet exercice, a assuré la mission de défense sol-air par la mise en place d’une bulle de détection avec son radar NC1 et d’une bulle de protection grâce à ses six postes de tir Mistral et ses VAB T20-13.

Au terme de cette période d’entraînement, les unités ont pu mettre en avant leur savoir-faire en matière de coopération interalliés et de procédures de travail dans la conduite de différentes manœuvres. Les activités menées lors de ces exercices confirment l’atteinte d’un palier supplémentaire en termes d’interopérabilité entre les unités engagées dans le cadre de la force de présence avancée renforcée de l’OTAN.

Décidée par les chefs d’État et de gouvernement au sommet de Varsovie en 2016, la Posture de présence avancée renforcée de l’OTAN (enhanced Forward Presence ou eFP) permet aux Alliés de déployer, en nombre limité, des forces militaires dans les pays baltes et en Pologne. Cet engagement non permanent vise à renforcer encore la posture de défense de l’Alliance par un dispositif dissuasif, à caractère purement défensif, selon une planification validée collectivement. Dans ce cadre, la France engage en Lituanie en 2018 un dispositif articulé autour de 300 militaires français et d’un S-GTIA composé de 4 chars Leclerc et de 13 VBCI. Cette mission Lynx est intégrée au sein d’un bataillon commandé par l’Allemagne.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense