Pendant plus d'une dizaine de jours, l'ensemble des militaires qui composent le sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) de la mission LYNX 5 sont partis s'entraîner à Nursipalu à plus de 200 kilomètres au sud de Tapa, près de la frontière lettone.
C’est sur un village de combat spécialement aménagé par l'armée estonienne pour l'entraînement au combat urbain que les militaires français se sont exercés pendant plus d'une semaine. Plusieurs bâtiments ont été mis à disposition du SGTIA afin qu'ils puissent évoluer selon les différents dispositifs tactiques qui s'appliquent en combat en zone urbaine.
Dans un premier temps, les instructeurs ont fait des rappels sur les techniques particulières liées à ce milieu. Les soldats ont commencé par effectuer une progression en trinôme puis en groupe. Dans les derniers temps de l'exercice, la section complète avait pour mission de s'emparer d'un bâtiment.
Si le camp de Sissonne dispose, avec son centre d’entrainement aux actions en zone urbaine (CENZUB), d’infrastructures de pointes pour ce type d’exercice, les militaires du SGTIA ont pu profiter, en Estonie, d’un cadre d’évolution différent de par sa topographie et son agencement urbain. Ce village de combat offre en effet un cadre tactique réaliste et permet aux fantassins d’être confronté à de nombreux cas de figure qu’ils pourraient rencontrer en combat urbain.
Décidée par les chefs d’État et de gouvernement au sommet de Varsovie en 2016, la Posture de présence avancée renforcée de l’OTAN (enhanced Forward Presence ou eFP) permet aux Alliés de déployer, en nombre limité, des forces militaires dans les pays baltes et en Pologne. Cet engagement non permanent vise à renforcer encore la posture de défense de l’Alliance par un dispositif dissuasif, à caractère purement défensif, selon une planification validée collectivement. Dans ce cadre, la France engage en Estonie en 2019 un dispositif articulé autour de 300 militaires français et d’un S-GTIA composé de 4 chars Leclerc et de 13 VBCI. Cette mission Lynx est intégrée au sein d’un bataillon commandé par la Grande-Bretagne.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense