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Lynx : bilan de huit mois mission en Lituanie

Mise à jour  : 30/08/2018

Le déploiement de la mission française Lynx en Lituanie s’achève après 8 mois passés au sein du Battle Group eFP (enhanced forward presence) commandé par l’armée allemande et stationné à Rukla. Le mandat a été marqué par la participation à des exercices internationaux OTAN, d’importantes manœuvres logistiques ainsi que la préparation au désengagement et le désengagement en lui-même. Le dernier train spécial militaire a quitté la Lituanie le 29 août. La fin du désengagement est prévue le 6 septembre. C’est un contingent belge qui prendra la relève des unités françaises.

Les militaires français ont participé à sept exercices internationaux, dont l’exercice Saber Strike qui a rassemblé plus de 18 000 soldats début juin. Ces exercices ont permis de confirmer l’interopérabilité entre les différents contingents en termes de conception et de conduite de la manœuvre et dans la maîtrise des procédures OTAN. Le sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) français, soutenu par ses moyens logistiques et sanitaires, a eu l’occasion de travailler avec ses alliés allemands, néerlandais, croates, norvégiens, lituaniens mais aussi canadiens, américains, lettons, polonais ou espagnols.

Le SGTIA a également organisé deux exercices nationaux sur le camp d’entraînement de Pabradé ainsi qu’un grand nombre de séquences d’entraînement. Les équipages Leclerc ont notamment pu manœuvrer avec leurs chars et tirer au canon de 120 mm. Au total, les soldats du détachement ont pu bénéficier de 94 jours de terrain cumulés sur le camp de Pabradé.

Les militaires français ont été décorés de la médaille commémorative lituanienne en reconnaissance de leur engagement dans le cadre de la présence avancée renforcée de l’OTAN en Lituanie.

Décidée par les chefs d’État et de gouvernement au sommet de Varsovie en 2016, la Posture de présence avancée renforcée de l’OTAN (enhanced Forward Presence ou eFP) permet aux Alliés de déployer, en nombre limité, des forces militaires dans les pays baltes et en Pologne. Cet engagement non permanent vise à renforcer encore la posture de défense de l’Alliance par un dispositif dissuasif, à caractère purement défensif, selon une planification validée collectivement. Dans ce cadre, la France engage en Lituanie en 2018 un dispositif articulé autour de 300 militaires français et d’un S-GTIA composé de 4 chars Leclerc et de 13 VBCI. Cette mission Lynx est intégrée au sein d’un bataillon commandé par l’Allemagne.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense