Sur le pas de tir du Central training area (CTA), le camp d’entraînement des Forces armées estoniennes, la section du 13e Régiment du génie (RG) a organisé une séquence de tirs explosifs. Cet exercice a eu pour objectif de travailler la mise en œuvre technique des tirs en ajoutant une contrainte tactique aux différents scénarios. D’autres unités françaises et le génie britannique ont également assisté à cet entraînement dans le but d’optimiser les futures manœuvres interarmes et interalliées.
Après une nuit de bivouac près du pas de tir, la section du génie s’est attelée à la mise en place de sa séance d’entraînement au tir à l’explosif. Une première partie de la matinée fut consacrée au drill1 des fondamentaux. Puis, les militaires ont mis en œuvre des dispositifs simples avec cordon, détonant électrique et pyrotechnique, utilisés pour la destruction de mines. L’entraînement s’est ensuite durci avec la mise en œuvre, d’une part de charges allongées permettant de brêcher un obstacle, et d’autre part, de charges sur des portes et des fenêtres afin de simuler le combat en zone urbaine.
Une phase à laquelle ont assisté les militaires du 12e régiment de cuirassier dans le cadre de leurs actions conjointes avec le génie au sein du Sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) français. Les cavaliers ont ainsi pu s’imprégner de l’effet des charges sur le terrain, permettant in fine d’actualiser leurs connaissances relatives aux spécificités propres au génie. Les sapeurs britanniques ont, quant à eux, pu s’accoutumer aux procédures de leurs homologues français.
Le lieutenant Guy, chef de section génie, s’est dit satisfait de l’entraînement des moniteurs et des artificiers en charge de l’amorçage et de la mise à feu : « L’objectif de la journée était de gagner en aisance en incluant l’aspect tactique, le but étant d’être un sapeur compétent capable d’agir dans n’importe quelles situations tactiques ».
Les chefs d’État et de gouvernement des Nations alliées ont décidé en 2016 à Varsovie « de renforcer encore la posture de dissuasion et de défense de l’Alliance face au nouvel environnement de sécurité ». À ce titre, la présence avancée renforcée de l’OTAN (eFP - enhanced Forward Presence) permet aux Alliés de déployer des contingents militaires dans les pays Baltes et en Pologne. Cet engagement non permanent vise à renforcer la posture de défense de l’Alliance par une position dissuasive mais non agressive. Dans ce cadre, la France engage un dispositif de 300 militaires en Estonie à partir de mars 2021 pour une durée d’un an. Ce dispositif intègre un Sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) à dominante blindé, avec notamment 12 chars Leclerc, 8 VBCI et 8 VAB.
1 Un drill renvoie à un entraînement composé d’une série d’exercices répétés afin de garantir une exécution sans hésitation, rapide et sans fautes.
Sources : État-major des armées
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