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LYNX 8 : Portrait du sergent Steve, sous-officier NRBC-Incendie

Mise à jour  : 24/11/2020

Si le sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) de la mission LYNX constitue la partie la plus visible du dispositif français de l’enhanced Forward Presence battle group Lithuania (eFP BG LTU), une centaine de militaires consacrent leur énergie quotidienne à soutenir les soldats et leur métariel. Le sergent Steve, sous-officier en charge du domaine “Nucléaire Radiologique Biologique Chimique - Incendie” (NRBC/I), tient un rôle clé dans la protection des soldats déployés en Lituanie.

Pouvez-vous présenter votre parcours ?

Après un début de carrière au Centre parachutiste d’instruction spécialisée (CPIS) puis une période en outre-mer, je sers depuis 2008 au Régiment médical de la Valbonne (Ain) où j’occupe le poste de chef d’atelier NRBC/I. Dans le cadre de LYNX 8, ma première mission en Europe sous mandat OTAN, je suis rattaché au Détachement Logistique (DETLOG) et employé à la section réparation mobilité.

 

Quelles sont vos responsabilités ?

Pour la partie NRBC, je veille à ce que tous les systèmes de protection soient en permanence opérationnels et que les autres matériels soient prêts à l’emploi, afin de pouvoir protéger à tout instant les soldats de LYNX. Pour la partie incendie, je dois m’assurer que tous les extincteurs soit contrôlés et qu’ils fonctionnent.

Je consulte chaque matin la cellule de conduite de la maintenance qui gère les échéances des futurs contrôles, puis je me rends sur les véhicules sur lesquels je dois travailler pour la partie surpression NRBC, ou selon le planning établi en amont. J’effectue des actes de maintenance, comme des contrôles d’extincteurs. Au besoin, je les recharge. Je contrôle des appareils de protection ou de détection NRBC. Enfin, je donne des cours de rappels sur tout le matériel NRBC/I.

 

Quel parc avez-vous à gérer ?

Je gère tous les véhicules du mandat LYNX, dont certains équipés de système de protection et de filtration NRBC, ainsi que tous les moyens d’extinction, portatifs ou fixes. Au total, cela représente une bonne centaine, sans compter les nombreux matériels de détection NRBC qui équipent les véhicules ou le matériel de protection individuelle (ANPVP, communément appelé “masque à gaz”, et de décontamination d’urgence.

Je dispose pour cela d’un atelier mobile de niveau technique 1 et 2 (NTI12) entièrement équipé, afin de pouvoir réaliser tous les actes de maintenance, comme en métropole.

 

Quelles formations avez-vous suivies pour accéder à ces responsabilités ?

Je suis rentré dans le monde NRBC en 2004 par opportunité, presque par hasard : comme j’avais des diplômes en sécurité incendie, je me suis en effet porté volontaire à cette époque pour remettre aux normes incendie, avec l’aide d’un major, la partie du Palais des rois de Majorque de Perpignan qu’occupait le Centre parachutiste d’instruction spécialisé (CPIS).

Le poste étant vacant, j’ai passé avec succès un petit concours interne et je me suis retrouvé, en tant que 1ère classe, promu chef de cellule NRBC/I du CPIS !

J’ai ensuite suivi les différentes qualifications techniques liées à cette spécialité.

   

Quel souvenir garderez-vous de cette mission ?

Le souvenir que je garderai est la grande proximité avec nos camarades Alliés et tout particulièrement, dans mon domaine, avec nos camarades néerlandais, toujours prêts à nous aider ou à nous dépanner en quoi que ce soit.

Le relationnel est sans conteste un plus dans une mission opérationnelle multinationale comme LYNX.

             

        

    

Décidée par les chefs d’État et de gouvernement au sommet de Varsovie en 2016, la Posture de présence avancée renforcée de l’OTAN (enhanced Forward Presence ou eFP) permet aux Alliés de déployer, en nombre limité, des forces militaires dans les pays baltes et en Pologne. Cet engagement non permanent vise à renforcer encore la posture de défense de l’Alliance par un dispositif dissuasif, à caractère purement défensif, selon une planification validée collectivement. Dans ce cadre, la France engage en Lituanie en 2020 un dispositif articulé autour de 300 militaires français et d’un S-GTIA composé de 5 chars Leclerc, de 14 VBCI et de 5 VAB. Cette mission LYNX est intégrée au sein d’un bataillon commandé par l’Allemagne


Sources : État-major des armées
Droits : EMA