LYNX 7 : Parcours interarmes pour le SGTIA

« J’ai eu l’opportunité de pouvoir exécuter des tirs avec les trois chars Leclerc. En France, nous avons très peu l’occasion de le faire en manœuvre, c’est une chance pour nous aujourd’hui de l’avoir fait en Lituanie » résume après une semaine à Pabradé le brigadier Baptiste, tireur Leclerc. Aux côtés des Leclerc, ce sont toutes les capacités du SGTIA qui ont manœuvré ensemble.

Pour le capitaine Christophe, commandant le SGTIA, il s’agissait surtout de « vérifier [ses] capacités à [se] déployer rapidement avec l’ensemble de [ses] moyens ». Puis de « faire tirer le sous-groupement dans un environnement qui s’y prête particulièrement, avec de grands ensemble mis à disposition par la nation-hôte. » Lors de sa visite auprès du SGTIA français, le Commander allemand de l’eFP BG, le lieutenant-colonel Peer Papenbroock s’est fait « une impression globale des capacités de [ses] compagnies. » Une occasion pour lui également « de comprendre en quoi nos fondamentaux tactiques sont similaires ou différents. » Le lieutenant-colonel Papenbroock a jugé « les capacités des français excellentes, au même titre que les autres nations alliées. Je compare toujours le battle group à un orchestre. Mon rôle est de les faire travailler ensemble. Les différentes nations ont des capacités qui se complètent parfaitement et mon but est d'harmoniser tous les moyens. » Un objectif similaire poursuivi par le capitaine Christophe, qui est de « rechercher l’intégration, la coordination avec nos amis alliés de l’OTAN. »

Ainsi, le SGTIA français a démontré l’ensemble de ses capacités de combat et réalisé un entraînement complet et intensif. Devant la satisfaction du Commander allemand, cette semaine à Pabradé a été considérée comme une réussite pour le SGTIA qui a ainsi développé ses aptitudes interarmes et confirmé son intégration au sein du Battle Group.

Décidée par les chefs d’État et de gouvernement au sommet de Varsovie en 2016, la Posture de présence avancée renforcée de l’OTAN (enhanced Forward Presence ou eFP) permet aux Alliés de déployer, en nombre limité, des forces militaires dans les pays baltes et en Pologne. Cet engagement non permanent vise à renforcer encore la posture de défense de l’Alliance par un dispositif dissuasif, à caractère purement défensif, selon une planification validée collectivement. Dans ce cadre, la France engage en Lituanie en 2020 un dispositif articulé autour de 300 militaires français et d’un S-GTIA composé de 5 chars Leclerc, de 14 VBCI et de 5 VAB. Cette mission Lynx est intégrée au sein d’un bataillon commandé par l’Allemagne.