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LYNX 7 : Ensemble sur le pas de tirs !

Mise à jour  : 28/08/2020

Le 18 août, sur la zone de manœuvre de Gažiūnai, dans le cadre de l’enhanced Forward Presence Battle Group (eFP BG) en Lituanie, une séance de tirs a été organisée au profit des polices militaires (Military police (MP’s) detachment) présents sur le camp militaire de Rukla.

Lors de cet exercice le détachement prévôtal de la mission opérationnelle Lynx 7 qui endosse cette fonction de MP’s a pu tester son interopérabilité avec ses homologues de 4 autres nations de l’OTAN. Le directeur de tir, le capitaine Tim, commandant la police militaire allemande, a mis en place une instruction collective au plus proche de la réalité. Il déclare que l’entraînement conjoint, la manœuvre sur le terrain, est particulièrement nécessaire puisque les MP’s sont susceptibles de « porter une arme au sein du camp mais aussi à l’extérieur lors de leurs différentes missions. » Au-delà de la manipulation des armes, de la comparaison des procédures, l’objectif était bien l’utilisation de son équipement en fonction des situations tactiques que les MP’s peuvent rencontrer.

Pendant cette journée, Allemands, Norvégiens, Néerlandais, Français mais aussi Lituaniens au titre de la nation-hôte ont découvert les équipements de protection ainsi que les armes propres à chaque nation. Ils ont débuté avec les pistolets automatiques puis ont enchainé avec les fusils d’assaut. Le sergent Nora de la police militaire allemande confie que « ce fut intéressant d’observer les difficultés rencontrées par les autres nations sur notre pistolet Glock dont la détente est particulièrement résistante. »

« Ce fut pour moi l’occasion de découvrir le FAMAS. J’ai tout d’abord essayé le fusil d’assaut français ensuite l’allemand et enfin, j’ai transmis le mien, le Colt C8, à mes homologues » résume l’adjudant Hans, commandant en second de la police militaire néerlandaise. Pour le maréchal des logis-chef Jérémie, de la gendarmerie prévôtale, les nations alliées « ont été très curieuses et ont apprécié de découvrir de nouvelles sensations » avec l’arme des Français. « La principale différence entre le Colt C8 et le FAMAS, c’est le maniement de chargement et de retrait de chargeur. Notre arme est plus récente. J’ai eu quelques difficultés avec la visée du FAMAS. Je suis persuadé qu’avec un peu plus d’entraînement, je pourrai m’y habituer. Finalement, même si chaque arme a sa particularité, toutes s’utilisent de la même manière en général », explique l’adjudant Hans.

Les polices militaires et la gendarmerie prévôtale collaborent en permanence. Ce moment de partage « a été l’occasion de mettre en pratique les liens que nous avions déjà tissés depuis le début de cette mission. Nous sommes à présent une véritable équipe multinationale. Même si la plupart des nations alliées ont leur propre police militaire, l’objectif du Battle Group est que chacun d’entre nous, policier comme soldat, ne formions qu’un », conclut le capitaine Tim.

                  

              

Décidée par les chefs d’État et de gouvernement au sommet de Varsovie en 2016, la Posture de présence avancée renforcée de l’OTAN (enhanced Forward Presence ou eFP) permet aux Alliés de déployer, en nombre limité, des forces militaires dans les pays baltes et en Pologne. Cet engagement non permanent vise à renforcer encore la posture de défense de l’Alliance par un dispositif dissuasif, à caractère purement défensif, selon une planification validée collectivement. Dans ce cadre, la France engage en Lituanie en 2020 un dispositif articulé autour de 300 militaires français et d’un S-GTIA composé de 5 chars Leclerc, de 14 VBCI et de 5 VAB. Cette mission Lynx est intégrée au sein d’un bataillon commandé par l’Allemagne.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA