LYNX 6 : Présentation des capacités d’interopérabilité au nouveau mandat britannique

Lors d’entraînements et d’exercices communs, les forces françaises ont pu développer une grande interopérabilité logistique avec le précédent mandat britannique armé par le King’s Royal Hussars. Afin de maintenir cet avantage, les logisticiens et maintenanciers du Queen’s Royal Hussars, le nouveau mandat britannique, se sont intéressés de près aux moyens et procédés français de maintenance.

Après une période de présentation et d’échanges initiaux, le chef du détachement logistique français et le commandant d’unité des Royal Electrical and Mecanical Engineers ont, tour à tour, réalisé un exposé des opérations et des chaînes maintenance en France, au Royaume-Uni et en Estonie. Ce faisant, les personnels français et britanniques ont échangé sur de nombreux sujets comme les parcours, formations et écoles de maintenance mais aussi le commandement des sections, les conduites de la maintenance et les cellules réception-diagnostic-contrôle (RDC).

Compte tenu de la complexité et de la richesse des sujets évoqués, c’est par deux fois que britanniques et français se sont retrouvés. Ces rendez-vous sont une nécessité afin de partager au mieux leurs expériences respectives, présenter leurs systèmes informatiques de maintenance et de logistique, mais aussi aborder les systèmes d’information de gestion de personnel et les systèmes de management de l’activité technique. Les maintenanciers français ont alors pu découvrir que le programme britannique, regroupant un ensemble de domaines, était complet et commun à l’ensemble des régiments des forces du Royaume-Uni.

Lors de la dernière rencontre, organisée dans les ateliers français, les mécaniciens ont présenté aussi bien les véhicules de dépannage (DCL et PPLD), les outillages, que la chaine d’approvisionnement, la conduite de la maintenance, la cellule RDC et les ateliers multi techniques. Les soldats britanniques ont fait preuve d’un intérêt marqué pour la supply chain française.

Ces échanges autour de l’interopérabilité logistique viennent compléter les présentations des capacités du sous-groupement tactique interarmes de la mission Lynx 6, débutées depuis la relève et seront très rapidement enrichies par les prochains exercices communs. Le bataillon franco-britannique peut ainsi poursuivre sereinement sa mission de réassurance auprès de l’Estonie avec des moyens cinétiques et logistiques particulièrement interopérables.

Décidée par les chefs d’État et de gouvernement au sommet de Varsovie en 2016, la Posture de présence avancée renforcée de l’OTAN (enhanced Forward Presence ou eFP) permet aux Alliés de déployer, en nombre limité, des forces militaires dans les pays baltes et en Pologne. Cet engagement non permanent vise à renforcer encore la posture de défense de l’Alliance par un dispositif dissuasif, à caractère purement défensif, selon une planification validée collectivement. Dans ce cadre, la France engage en Lituanie en 2018 un dispositif articulé autour de 300 militaires français et d’un S-GTIA composé de 4 chars Leclerc et de 13 VBCI. Cette mission Lynx est intégrée au sein d’un bataillon commandé par l’Allemagne.